L’opposition de gauche à la présidente LR d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, lui demande de lancer une mission d’information et d’évaluation (MIE) sur l’ouverture à la concurrence des transports en commun franciliens, alors que le monopole de la RATP sur les bus doit prendre fin début 2025.
Cette échéance, ainsi que la perspective de l’ouverture progressive à la concurrence du réseau ferré, suscite “de vives inquiétudes parmi les élus locaux, les personnels des opérateurs de transport, les associations d’usagers”, écrivent dans un courrier diffusé lundi les groupes communiste, insoumis, socialiste et écologiste du conseil régional pour justifier un groupe d’enquête constitué d’élus.
Concrètement, la mise en concurrence du réseau de bus francilien “engendre dès à présent des difficultés sociales et organisationnelles au sein des opérateurs”, affirment les élus de gauche pour qui “de nombreux aspects règlementaires, sociaux et techniques ne sont pas réglés à moins de 20 mois du transfert des 19.000 salariés RATP” concernés.
Ils soulignent aussi le risque de “télescopage” avec les Jeux olympiques de 2024, qui auront lieu six mois plus tôt.
Début janvier, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, avait dit ne pas exclure de décaler cette ouverture à la concurrence, dont le calendrier est défini par une loi de 2009, en cas de risque de perturbation des JO.
Tous les syndicats de la Régie sont opposés à la perte de son monopole, d’où la crainte de grèves, outre une possible désorganisation du service.
De son côté, Valérie Pécresse a depuis réaffirmé son intention de s’en tenir au calendrier initial, refusant de “céder au chantage” vis-à-vis d’une “minorité de personnels”.
Après avoir mis en concurrence les autobus de grande couronne, IDFM (Ile-de-France Mobilités) a découpé en douze lots l’actuel monopole de la RATP au coeur de la région parisienne.
Lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.