La Métropole du Grand Paris, l’intercommunalité qui regroupe toutes les villes de Paris et sa proche couronne, a dévoilé ce mardi la nouvelle version de son Plan vélo métropolitain. Celui-ci se compose désormais de neuf lignes, complémentaires de celles du projet Vif (ex RER V) développé par la région.
Un premier Plan vélo métropolitain avait été adopté en juillet 2021, qui comprenait 8 lignes sur 200 km. La version présentée ce mardi comprend 9 lignes desservant 70 communes via 215 km d’aménagements cyclables.
Région – Métropole : grosses et petites mailles
Ce plan de 9 lignes est différent du projet de réseau Vélo Ile-de-France (Vif) de 11 lignes, développé par le conseil régional.
“Le réseau Vif correspond aux grosses mailles, dans l’esprit d’un RER. Le plan métropolitain permet d’aller à une échelle plus fine, résume Louis Belenfant, directeur du Collectif Vélo Ile-de-France (fédération d’associations de cyclistes) qui travaille avec les deux niveaux de collectivité. Cela constitue une opportunité de financement complémentaire et souple, avec la possibilité de prendre en charge à plus de 50% les projets des villes les plus pauvres.”
Sur le plan financier, la MGP a mis 108 millions d’euros sur la table pour son Plan vélo métropolitain. Un investissement sur dix ans, soit environ 10 millions d’euros par an.
58% du plan déjà réalisé
Pour la MGP, l’objectif est d’atteindre les 10% de déplacements à vélo d’ici à 2025. En cette fin 2023, “58% ont déjà été réalisés ou engagés, notamment dans Paris ou dans le Val-de-Marne, a indiqué le président de la métropole, Patrick Ollier (LR) lors d’un point presse.
Sur la ligne 4, par exemple, de Paris-Bastille à Limeil-Brévannes, “tous les projets sont programmés”, des projets “attendus depuis des décennies par les cyclistes”, a souligné Jacques Baudrier (PCF), conseiller métropolitain délégué au déploiement des pistes cyclables.
La ligne 5 avance bien au nord vers Bobigny, mais bute au sud, direction L’Haÿ-les-Roses, sur la traversée de la Marne qui exigerait un pont onéreux.
Plusieurs projets doivent encore être livrés, en Seine-Saint-Denis notamment, à Saint-Ouen, Montreuil ou sur la départementale entre Bobigny et Noisy-le-Sec.
“C’est un travail d’orfèvre piste par piste”, détaille Jacques Baudrier. “On a une stratégie souple, on dialogue avec les collectivités. On s’adapte à leurs besoins de financement avec des critères pas trop complexes”.
Le nouveau plan présenté mardi doit également étendre ces lignes aménagées jusqu’à de nouvelles communes, d’Orly à Paray-Vieille-Poste, de Créteil à Limeil-Brévannes ou de Sucy-en-Brie à Marolles-en-Brie.
Accélérer
Il s’agit maintenant “d’accélérer le processus pour doubler le nombre de kilomètres réalisés, si c’est possible”, souhaite Patrick Ollier.
Une accélération qui passe toutefois par de l’ingénierie au niveau local, dont ne disposent pas toutes les collectivités. “Nous demandons une agence métropolitaine du vélo pour accompagner les communes, car la plupart n’ont pas de chargé de mission vélo”, insite Louis Belenfant.
Plus de stations Vélib et de stationnement durant les Jeux Olympiques
Dans l’immédiat, l’enjeu est aussi d’accueillir les cyclistes durant les Jeux olympiques de Paris, présentés dans le dossier de candidature comme les premiers Jeux cyclables. Deux millions d’euros ont été débloqués pour installer 5 000 places de stationnement aux abords des sites olympiques. Des stations Vélib’ éphémères, testées lors du festival Solidays, permettront également aux usagers du service de déposer leur vélo auprès d’agents en arrivant à l’évènement, notamment au Stade de France et à la Défense Arena.
Lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.