Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, 15 000 militaires seront mobilisés en Île-de-France pour sécuriser l’évènement. Le Comité d’organisation et l’État craignent également de ne pas pouvoir réunir assez d’agents privés.
“Les armées, à ce stade, à 250 jours de l’échéance, se préparent à engager de l’ordre de 15 000 militaires au niveau national, dont près de 10 000 seront déployés en Île-de-France“, a-t-il dit lors d’un point presse au ministère des Armées. Quelque 5 000 d’entre eux seront logés sous des tentes en plein Paris, sur la pelouse de Reuilly, pendant la durée des Jeux olympiques.
Difficulté de recruter des agents privés
Ces nombres annoncés ne tiennent pas compte d’une éventuelle défaillance du côté de la sécurité privée, un secteur d’activité dont les difficultés font craindre au Comité d’organisation (Cojo) et à l’État de ne pas pouvoir réunir assez d’agents privés.
Ces effectifs répondent à la capacité des armées à satisfaire” les besoins “tels qu’ils nous ont été exprimés à ce stade“, a précisé Christophe Abad. “Cela ne veut pas dire que dans les 250 jours à venir il n’y aura pas d’autres missions, problème de la sécurité privée ou pas”, a-t-il ajouté.
Pour la seule sécurisation des sites de compétition, qui relève de la responsabilité du Cojo, il faut entre 17 000 et 22 000 agents de sécurité.
“Horizon fin janvier 2024“
Bruno Le Ray, directeur de la sécurité des JO pour le comité d’organisation, a assuré jeudi matin que 37 entreprises de sécurité privée avaient déjà été sélectionnées, pour 138 lots sur les 200 que le Cojo va attribuer. “Nous sommes très largement dans les temps“, a-t-il dit. Une quatrième vague vient d’être lancée, notamment sur les marchés pour sécuriser la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet sur la Seine, un “enjeu compliqué” pour lequel les appels ont été redécoupés en lots plus petits.
Sur le volume des agents nécessaires, le Cojo en gère directement la moitié, l’autre moitié étant géré par les sites à qui il a sous-traité (comme le tennis à Roland-Garros par exemple). Il a en déjà “6 000“, a précisé M. Le Ray. L’État, garant de la sécurité aux abords des sites et sur la voie publique, a toujours expliqué qu’il attendait la fin des appels d’offre de sécurité privée afin de pouvoir calibrer un éventuel recours à l’armée. La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, avait récemment renvoyé à “début 2024” sur le sujet. Le gouverneur militaire de Paris a lui évoqué jeudi “l’horizon fin janvier 2024“.
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