Ce jeudi, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France, a annoncé que les agents des lycées qui seraient “menacés” ou “attaqués” en appliquant l’interdiction des abayas et des qamis à la rentrée, bénéficieraient d’une protection fonctionnelle.
“L’application stricte de la loi de 2004 (qui proscrit les signes religieux ostensibles à l’école, NDLR) ne sera pas sans causer certaines difficultés dans certains établissements“, a prévenu l’élue de droite en marge d’un point presse sur les lycées franciliens, à l’occasion de la rentrée scolaire.
“Protection fonctionnelle” pour les agents des lycées
C’est pourquoi l’ex-candidate LR à la présidentielle “garantit” à “tous les agents des lycées de la région que, s’ils sont menacés ou s’ils sont l’objet d’attaques à cause de l’application de la loi de 2004“, la région leur attribuera “systématiquement la protection fonctionnelle“.
Avec la protection fonctionnelle, l’administration employeuse doit protéger et assister juridiquement son agent contre les attaques dont il fait l’objet dans le cadre de ses fonctions.
“Je souhaite que l’Éducation nationale fasse de même avec les enseignants ou les équipes de direction“, a ajouté Mme Pécresse, se réjouissant d’une prise de position du ministre de l’Éducation Gabriel Attal qui “clarifie les choses“.
“Expliquer le sens” de cette interdiction
La décision annoncée dimanche par ce dernier de proscrire en milieu scolaire ces longues robes de tradition moyen-orientale qui se portent au-dessus des vêtements a été approuvée par la droite et l’extrême droite, et suscité des réactions contrastées à gauche.
Les élèves se présentant au collège ou lycée en portant l’abaya ne pourront pas entrer en classe mais “seront accueillis” par les établissements scolaires, qui devront dès la rentrée “leur expliquer le sens” de cette interdiction, a déclaré jeudi M. Attal.
Même règle pour le qamis, version masculine du vêtement
Le nouveau ministre, qui avait annoncé dimanche l’interdiction de cette longue robe portée par certaines élèves musulmanes, a souligné que la nouvelle règle concernerait également le port du qamis, version masculine de ce vêtement.
“J’alerte depuis des mois sur des infractions, on a laissé les proviseurs et les équipes pédagogiques beaucoup trop seuls“, a encore dit Mme Pécresse, pour qui “les attentes à la laïcité sont en augmentation dans les lycées d’Île-de-France“.
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