Adaptation au changement climatique, logement, immobilier, gestion durable des déchets, santé, logistique urbaine… Aulnay-sous-Bois, Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis, ainsi que Meudon et Sceaux dans les Hauts-de-Seine, ont été retenues pour accueillir des expérimentations urbaines en tant que quartiers métropolitains de l’innovation. L’initiative, portée par la Métropole du Grand Paris (MGP) se poursuit par un appel à projet à destination des entreprises et des associations pour proposer ces innovations urbaines.
“On peut être fier d’avoir le plus grand programme d’expérimentation d’innovation urbaine d’Europe“, se félicite Geoffroy Boulard, maire du 17ème arrdt de Paris et vice-président de la Métropole du Grand Paris (MGP). L’intercommunalité a dévoilé ce mercredi les quatre villes lauréates du programme des quartiers métropolitains de l’innovation. Le principe est le suivant : ces communes seront guidées, appuyées, et soutenues par les équipes de la Métropole du Grand Paris et celles de l’incubateur Paris & Co pour mettre à disposition des terrains, y accueillir des expérimentations urbaines, puis en faire le bilan. Les deux communes candidates qui n’ont pas été retenues, Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, et Rungis dans le Val-de-Marne, seront accompagnées dans le cadre du programme “Innover dans la ville”, pour candidater en décembre. “Parfois le périmètre était trop grand. On aurait rencontré des difficultés à trouver des acteurs,” motive le vice-président de la MGP.
Les terres d’accueil étant désormais connues, la MGP a lancé un appel à projets à destination des entreprises ou associations, pour y développer des expérimentations. Les structures intéressées ont jusqu’au 9 avril pour répondre à l’appel d’offres.
Objectif : expérimenter 6 à 8 projets
Pour les villes, le programme ne coûte rien. “Ce qu’on demande aux acteurs économiques à travers notre appel à projet, c’est de l’innovation exclusive. Grace aux maires on leur apporte un terrain de jeu pour tester leurs solutions“, souligne Geoffroy Boulard.
Friches, parcs, centre-ville, zones ferroviaires, hangars… cette expérimentation sera menée pendant 18 mois à l’échelle d’un quartier ou deux, choisis avec les équipes de l’Urban lab de Paris&Co, opérateur de ce programme.
À terme, 6 à 8 projets seront expérimentés dans les quatre villes lauréates. Adaptation au changement climatique, logement, immobilier, gestion durable des déchets, santé, logistique urbaine… L’appel à projets concerne des thématiques diverses. “Il est très important de noter que ces expérimentations seront suivies, analysées et évaluées au bout de 18 mois“, pointe Geoffroy Boulard. La MGP a prévu une enveloppe de 400 000 euros pour l’ingénierie de cette première edition.
Mettre en avant l’attractivité
Pour Bruno Beschizza, maire d’Aulnay-sous-Bois, le programme est une opportunité pour créer des liens avec les acteurs économiques. “En Seine-Saint-Denis, on a des friches industrielles, des grandes entreprises, on a une gare de la ligne 16 qui va arriver. Il faut mettre en avant cette attractivité pour favoriser l’innovation et faire comprendre aux startups, qui sont parfois loin de l’est parisien, que notre territoire est une pépinière de talents qui peut offrir des sites pour les accueillir loin des clichés présentés à la télé.”
“Nous sommes fiers d’avoir été sélectionnés“, commente pour sa part Harald Poillot, adjoint au maire LR de Noisy-le-Grand. “La diversité des enjeux urbains auxquels nous faisons face fait de notre territoire un terrain de jeu particulièrement pertinent pour explorer une logistique urbaine bas carbone, le réemploi des matériaux, l’accessibilité des déplacements. Par exemple, sur la dalle du Mont d’Est, le but est de végétaliser et de revitaliser pour améliorer le cadre de vie des habitants mais aussi des salariés dont 68% ne vivent pas à Noisy-le-Grand“, explique-t-il.
La MGP lancera un deuxième appel à manifestation d’intérêt en décembre pour les villes. Pour cette première édition, une vingtaine de communes s’étaient intéressés au programme mais seules six communes avaient candidaté. “Il vaut mieux commencer petit que grand et mal maîtrisé. On a donc lancé le dispositif dans le 13ème et dans le 18ème arrdt avec des partenaires d’expérience. Là on passe à l’échelle métropolitaine, avec l’objectif d’attirer des partenaires étrangers. Les projets s’étalent sur 18 mois. Ce n’est pas un coup de com. L’idée n’est pas de faire un incubateur mais de tester en grandeur réelle des solutions pour l’usage des habitants“, précise Geoffroy Boulard.
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