L’année prochaine, le passe Navigo pourrait augmenter de 2,6%, portant son prix mensuel à environ 86,30€. Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), avance une “contribution des usagers à hauteur de l’inflation“.
Une telle hausse augmenterait le tarif mensuel du passe toutes zones à environ 86,30 euros, soit environ 2,20 euros de plus que les 84,10 euros actuels. Mais les tarifs pour l’année prochaine ne seront définitivement fixés qu’en décembre, lors du vote du budget 2024 d’IDFM, l’autorité organisatrice des transports franciliens.
“Modération tarifaire“
Après la forte augmentation de 12% de ce passe Navigo en 2023, il s’agirait avec 2,6% de hausse d’une “modération tarifaire” en 2024, a estimé Mme Pécresse, qui s’exprimait à l’occasion de la signature d’un protocole d’accord avec l’État sur le financement des transports en commun franciliens sur la période 2024-2031.
La fixation des tarifs de l’année prochaine dépendra de l’issue de négociations avec les collectivités locales franciliennes, les départements ainsi que la Ville de Paris, dont la contribution au budget d’IDFM devrait augmenter, de même que celle de la région Ile-de-France, présidée par Mme Pécresse.
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“Je compte sur les départements, sur la Ville de Paris. La région fera cet effort” afin de “servir la modération tarifaire“, a-t-elle déclaré, en soulignant que “la contribution des usagers dépend” de cet accord avec les collectivités locales.
Hausse du versement mobilité
Tous deux signataires mardi du protocole de financement 2024-2031, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, et Mme Pécresse ont qualifié ce document d'”accord historique“.
C’est un accord “nécessaire et exemplaire“, qui “garantit la stabilité et la sérénité du financement” d’IDFM et “un accord juste, car chacun fait un effort selon ses capacités“, a relevé M. Beaune. “L’État donne les outils” à IDFM et “nous sortons de la logique annuelle du yoyo budgétaire bonne pour personne“, s’est-il félicité. “On part aujourd’hui sur des bases extrêmement solides“, a jugé Mme Pécresse. “La modération des tarifs a été le fil rouge de cette négociation“, a-t-elle insisté.
Outre la hausse des tarifs côté usagers et l’augmentation de la contribution des collectivités locales, ce protocole d’accord prévoit une hausse du versement mobilité (une taxe) des entreprises parisiennes et de la petite couronne et une augmentation de la taxe de séjour. En parallèle, la redevance versée par IDFM à la Société du Grand Paris sera diminuée. Au total, IDFM compterait ainsi 800 millions d’euros de plus en 2024. C’est la somme “qu’il nous faut l’an prochain en plus“, a signalé Mme Pécresse.
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