Politique | Seine-Saint-Denis | 05/07/2023
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Indignation politique après les propos du Medef sur la drogue en Seine-Saint-Denis

Indignation politique après les propos du Medef sur la drogue en Seine-Saint-Denis

“Il y a une économie parallèle en banlieue, il faut dire ce qui est, le premier employeur de la Seine-Saint-Denis, c’est probablement le trafic de drogues”, a estimé le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, lors d’une interview sur France Inter ce mardi matin.

“Des propos tout aussi faux que stigmatisants” qui mettent “à mal des années d’efforts pour améliorer la vie et l’image des quartiers populaires, de la part de tous les acteurs et toutes les actrices de terrain dans nos banlieues”, fustige le président socialiste du conseil départemental, Stéphane Troussel, dans une lettre ouverte publiée sur Facebook.

“Le premier employeur de Seine-Saint-Denis, c’est la puissance publique. Ce sont les soignant.e.s, les enseignant.es, les forces de l’ordre, les pompiers et tou.te.s les agent.e.s des services publics. Ce sont les premières et premiers de corvée, que cette élite déconnectée incarnée par le patron du Medef, était elle aussi bien contente d’applaudir pendant la crise sanitaire”, ne décolère pas l’élu qui a annulé sa présence à un colloque organisé mercredi par Geoffroy Roux de Bézieux sur le thème des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Le deuxième département le plus créateur d’entreprises après Paris

“La Seine-Saint-Denis était en 2022 le deuxième département le plus créateur d’entreprises après Paris”.
En 20 ans, “le taux d’emploi de la Seine-Saint-Denis a bondi de 30%” et est “le troisième département le plus contributeur en TVA à la richesse nationale”,
reprend le patron du 93, invitant celui du Medef à l’“accompagner dans les villes de Seine-Saint-Denis, à la rencontre de celles et ceux qui font sa richesse”.

De son côté, EELV 93 a dénoncé des propos “faux et insultants”, “révélateurs d’un mépris de classe” dans un communiqué. Un “mépris pour ceux qui se lèvent tôt pour être en première ligne, avant, pendant et depuis la pandémie de Covid.” Les quartiers populaires de Seine-Saint-Denis sont “sous-dotés et sous-équipés” et non “gorgés de subventions”, insistent les écologistes.

“Cette phrase était caricaturale. Je la regrette

“Cette phrase était caricaturale. Je la regrette car elle a pu blesser les habitants du 93. Comme je le dis après dans l’interview, la majorité silencieuse travaille et souffre de cette économie souterraine”, a réagi le patron du Medef sur Twitter après l’indignation suscitée par ses propos.

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