Mohammed, jeune autiste d’Ivry-sur-Seine disparu depuis le 18 novembre, a été retrouvé sain et sauf dans un hôpital psychiatrique en Suisse.
C’est le soulagement pour les proches de Mohammed. L’adolescent de 14 ans a été localisé à Liestal, dans l’agglomération de Bâle en Suisse, à près de 580 km de son domicile en Val-de-Marne.
“Depuis deux semaines, nous avons reçu des signalements sans que l’on sache si c’était vraiment lui. Nous avons eu des fausses pistes, parfois des mauvaises blagues. Il y a trois jours, un soignant d’un hôpital psychiatrique en Suisse nous a contactés. Il l’avait reconnu sur des avis de recherche publiés sur les réseaux sociaux“, explique Mouna Goubet, membre du collectif Secur’autisme, une vigie citoyenne pour retrouver les disparus.
D’après les informations recueillies par la militante associative, le garçon, probablement affamé, a tenté de voler de la nourriture. Arrêté, il a été orienté vers cet établissement spécialisé en pédopsychiatrie. À présent, la famille et le collectif cherchent à faire rapatrier l’adolescent qui est en bonne santé. Ils ont demandé à l’Agence régionale de santé d’entreprendre des démarches.
L’ARS indique reprendre son travail en lien avec la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). L’adolescent bénéficiait d’un accompagnement à domicile faute d’avoir pu bénéficier d’une place en structure.
Le souhait d’un système de sécurisation national
Si les réseaux sociaux se sont avérés déterminants dans cette histoire, Mouna Goubet précise que le collectif et la mère de Mohammed se sont démenées pour alerter les pouvoirs publics. Elles ont interpellé les élus, ont sollicité les autorités sanitaires et sont allées à la rencontre du procureur de la République. “Nous avions peur que les faits soient caractérisés en fugue mais il y a eu l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante confiée à la brigade des mineurs. Ils pourront nous donner des informations sur le parcours de Mohammed“.
Alors que des dizaines de personnes autistes français sont toujours disparues, la responsable de Secur’Autisme plaide pour la mise en place d’un système de sécurisation national.
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