Une tribune fictive de 15 000 places vient de s’effondrer à La Défense Arena. Les victimes sont nombreuses, les secours doivent réagir en urgence. Cette catastrophe ne s’est pas réellement produite mais a fait l’objet d’une simulation de crise dans la nuit de mardi à mercredi.
Organisé à un peu plus d’un an des JO-2024, au cours desquels l’enceinte située à Nanterre (Hauts-de-Seine) accueillera les épreuves de natation et de water-polo, l’exercice nocturne a mobilisé plus de 300 intervenants de divers services, dont les sapeurs-pompiers, le Samu, la Croix-Rouge, la Protection Civile, la police et le parquet.
Les victimes blessées ont elles été “jouées” par 150 figurants bénévoles, grimés et parfois allongés à même le sol. Plusieurs sont allés jusqu’à feindre des hurlements de douleur. Les victimes décédées étaient figurées par des mannequins.
“Comme l’Arena est une salle difficile d’accès, on travaille régulièrement sur des conditions d’intervention pour être capable, si un jour il se passe quelque chose, de porter secours le plus rapidement et efficacement possible à de potentielles victimes”, explique Sandra Guthleben, directrice de cabinet du préfet des Hauts-de-Seine, qui a piloté cette simulation de grande ampleur.
Dans le scénario imaginé par la préfecture, l’origine de l’effondrement est inconnue, mais un mouvement de foule a causé de nombreuses victimes supplémentaires. Un bilan provisoire fait état de 17 décès, dont un enfant, d’une trentaine de personnes dont le pronostic vital est engagé et de 46 en urgence dite “relative”.
Les victimes sont réparties selon la gravité des blessures et transportées vers un poste médical au sein même de l’enceinte, où elles sont identifiées. Des évacuations ont ensuite lieu vers les hôpitaux les plus proches à bord de camions de pompiers et d’ambulances.
Entre temps, forces de l’ordre et militaires ont bouclé les abords immédiats du stade, à proximité de l’Arche de la Défense, où se tiennent d’ordinaire des concerts et les matchs de rugby du Racing 92.
Pour les secouristes sur place, l’enjeu principal de l’exercice est de tester la coordination entre les différents acteurs de terrain.
“C’est fondamental pour nous de savoir travailler avec nos partenaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris et des associations de secouristes pour respecter la chaîne de prise en charge des patients”, détaille Thomas Loeb, chef de service du Samu des Hauts-de-Seine.
Pour rendre le scénario le plus crédible possible, la majorité des participants n’ont pas été informés des détails de la simulation qu’ils ont découverts au fur et à mesure de la soirée.
C’est le cas d’Ugo Mare, secouriste bénévole à la Protection Civile Paris Seine, qui a joué le rôle d’un cadre de permanence, chargé d’accueillir les équipes de secours et d’organiser les premiers tris parmi les blessés.
“C’est un exercice qui nous met dans des conditions au plus proche du réel, ce qui permet de nous dépasser pour être prêt le jour J, même si on espère que ce jour n’arrive jamais“, indique le secouriste.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.