Achetée au printemps par la ville de Villejuif, la ferme des Frémis, à Tannerre-en-Puisaye, dans l’Yonne, a commencé à livrer ses fruits et légumes à la commune du Val-de-Marne.
Acheter une ferme bio pour approvisionner les crèches en circuit direct, tel était le projet de la ville en reprenant la ferme des Fremis, au printemps. “La propriétaire de cette ferme bio souhaitait vendre, non pas car elle ne voulait plus exercer son métier, mais parce qu’elle ne pouvait le faire qu’à 30%, le reste de son temps étant occupé à chercher des clients, s’occuper de la comptabilité, de la logistique et du marketing“, confiait alors le maire PCF de Villejuif, Pierre Garzon, à 94 Citoyens.
Une ferme municipalisée pour livrer en circuit direct des fruits et légumes bio
De son côté, la commune valdemarnaise, qui compte près de 57 000 habitants, n’arrivait pas à s’approvisionner en circuit bio en volume suffisant pour sa restauration collective. L’achat de cette exploitation de 12 hectares désormais conclu, pour un montant de 450 000 euros, et la logistique mise en place, les premières livraisons ont commencé et les 230 enfants des crèches de la ville ont trouvé les premiers fruits et légumes de cette ferme de l’Yonne dans leur assiette ce mercredi 8 novembre, annonce la ville.
“Épinards, blettes, poireaux, patates douces, oignons ou échalotes… c’est plus d’une quinzaine de produits bio et d’herbes aromatiques qui ont été livrés hier matin dans cinq crèches de la ville (crèches Robert-Lebon, des Guipons, Paul- Vaillant-Couturier, Lucie-Aubrac, Nelson-Mandela)”, détaille la municipalité dans un communiqué. Deux maraîchers municipaux s’occupent de cultiver et de transporter les productions.
Paniers solidaires
En parallèle, des paniers solidaires à 5 euros (au lieu de 20 euros précise la ville) ont été proposés à une soixantaine de foyers. La distribution “sera renouvelée tous les mardis dans les locaux de la Cohésion sociale Sud”, indique la ville.
Au-delà de l’approvisionnement alimentaire, la ferme accueillera des enfants “qui n’ont pas l’occasion
de partir en vacances”, dès le printemps prochain.
Comment les familles bénéficiaires sont-elles choisies ?
Quel est le coût résiduel d’un panier de légumes pour le contribuable villejuifois, toutes charges comprises (salaires des agents municipaux, achat du foncier, taxe foncière, logistique, etc.) ?
Autant de questions qui restent et resteront sans réponses, pour une raison simple : ce projet n’est que poudre aux yeux, l’application d’une stratégie de marketing politique et surtout, une gabegie sans nom.
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