Sport | Seine-Saint-Denis | 18/05/2023
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La Seine-Saint-Denis bichonne ses très jeunes talents en vue des JO 2024, et 2028

La Seine-Saint-Denis bichonne ses très jeunes talents en vue des JO 2024, et 2028

Accompagner les jeunes sportifs dès l’âge de 13 ans, une période encore hors des radars, tel est l’enjeu du programme proposé par la Seine-Saint-Denis en vue des Jeux Olympiques de 2024, vu comme un tremplin avant ceux de 2028. La promo 16 filles et 13 garçons âgés de 13 à 25 ans a été dévoilée ce vendredi. Rencontre.

C’est une fierté d’avoir été choisi dans ce programme qui va nous aider à progresser“, s’enthousiasme Kaylann Baldé. À seulement 15 ans, ce basketteur originaire de Villemomble a récemment intégré l’ASVL Lyon-Villeurbanne qui joue dans l’élite du championnat français. Il a aussi été pris au Pôle France à l’Insep (Institut national du sport). Du haut de ses 2,06 mètres et derrière une certaine bonhomie, emprunte d’humilité, il rêve déjà d’une carrière internationale et forcément du championnat américain, la NBA. “Pour les JO 2024 ce sera trop tôt, mais j’ai bien 2028 dans le viseur“, confie-t-il avec malice.

Comme 15 autres sportifs de haut niveau de Seine-Saint-Denis, Kaylann Baldé a fait le déplacement vendredi soir pour la présentation de la nouvelle promotion de “Génération Jeux” lancée par le département. Au total, 35 athlètes évoluant dans douze disciplines ont été sélectionnés.

3 000 euros par an club de chaque sportif

L’objectif du dispositif consiste à “permettre aux jeunes sportifs de se concentrer sur leur pratique en limitant leurs contraintes matérielles“, indique le conseil départemental. Concrètement, cette aide financière s’élève à 3 000 euros par an qui sont versés au club du lauréat. Au-delà de la pratique sportive, elle a aussi vocation à faciliter leur formation scolaire ou professionnelle.

Cette aide est une opportunité“, confirme Mathias Anglionin, actuellement au Red Star Montreuil judo. “Ça va me permettre d’avoir plus d’équipements, que ce soit des compléments alimentaires ou du matériel pour l’entrainement.” Double champion de France minimes, champion de France cadets en 2019, cette étoile montante du judo français a remporté la médaille d’or du championnat de France junior des moins de 100 kg en 2022. Alors qu’il fait des études en première année de droit, il se prépare sérieusement pour les JO 2024. “J’ai ma carte à jouer parce qu’il n’y a pas vraiment de leader dans ma catégorie des moins de 100 kg“, pointe-t-il. Pourtant, Mathias Anglionin est arrivé au judo par le foot. “C’est mon entraineur à Pantin qui a déniché en moi les qualités de judoka et qui m’a orienté vers ce sport“, indique-t-il.

On le répète souvent mais c’est une réalité: la Seine-Saint-Denis a des talents et notamment dans le sport“, souligne Zaïnaba Saïd Anzum, conseillère départementale déléguée aux sports. “Ce que l’on essaye de faire c’est de soutenir les jeunes sportifs dans une tranche d’âge [ndlr, 13-21 ans à l’entrée du dispositif] qui est, de fait, la moins accompagnée. Hors ces jeunes ont besoin d’être valorisés. Quand on a créé le dispositif, en vue des jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, on a voulu montrer que le sport peut emmener loin et que ces sportifs de haut niveau, formés en Seine-Saint-Denis, peuvent incarner des modèles pour nos enfants.”

De la fierté et des sacrifices

Pour moi, le fait de figurer dans cette sélection, c’est une fierté, ça donne de la confiance“, souligne tout sourire Cassandra Meyeur-Mourot, du Tremblay AC taekwondo. Fort de son titre de championne de France 2022 (catégorie cadette -59kg), la jeune fille de 14 ans vise maintenant une carrière internationale et les Jeux Olympiques de 2028. “J’ai commencé le taekwondo à six ans en regardant ma sœur le pratiquer. C’est la beauté de ce sport et sa légèreté qui m’ont attirée : c’est comme une danse !

Cassandra, comme sa sœur, a pris goût à la compétition. Elle a déjà participé au championnat d’Europe à Malte, puis au championnat du monde en Bulgarie. Pour nous, parents, ce n’est pas évident. Pour elle, c’est beaucoup de sacrifices et on ne peut pas les suivre partout. Mais on fait confiance“, souffle son père qui l’accompagnait vendredi soir au collège Miriam Makeba.

Classée 6ème mondiale de para-taekwendo dans la catégorie des moins de 65 kg, Djelika Diallo compte bien, à 18 ans, représenter la France lors des jeux paralympiques de Paris. Avec deux entrainements par jour à l’Insep, cette Spinassienne qui a fait ses armes au club de taekwendo de Dugny, poursuit en parallèle un bac pro en commerce. Mais rien ne la prédestinait à cette ascension fulgurante. “J’ai été repérée il y a cinq ans lors d’une initiation à cette discipline alors que je ne faisais aucun sport jusque-là. J’espère bien aller le plus loin possible parce que j’adore combattre !”

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