Justice | Paris | 19/09/2023
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Le “Clap”, club bouliste de Montmartre se mobilise contre son expulsion

Le “Clap”, club bouliste de Montmartre se mobilise contre son expulsion

Ce mardi, le club bouliste de Montmartre, le Clap (Club Lepic Abbesses Pétanque), s’est défendu contre son expulsion devant le tribunal de Paris. Le terrain que les adhérents occupent depuis les années 1970 sera peut-être repris par l’hôtel Particulier, établissement voisin.

La ville de Paris argue que le terrain sur lequel est installé le Clap (Club Lepic Abbesses Pétanque) depuis 50 ans appartient au domaine public, et non au club, et doit être remis à l’hôtel Particulier, établissement voisin qui en a obtenu la gestion en juillet.

Aucun titre de propriété

La ville de Paris a acquis le terrain en 1966, en agissant par le préfet de Paris, c’était avant la décentralisation“, a retracé l’avocate représentant la ville, Me Alice Gorse. “Deux ans plus tard, en 1971, le Clap s’installe sur le terrain sans aucun titre de propriété et ne fait toujours pas état d’un titre aujourd’hui“, a poursuivi Me Gorse, ajoutant que la ville avait pour objectif d’en faire un “espace vert“.

Il n’y a eu aucun transfert de propriété entre la préfecture de la Seine et la ville de Paris après 1966“, a répondu Me Sébastien Le Briero, représentant le club bouliste.

Concernant la volonté de transformer le terrain en espace vert, “les travaux n’ont jamais été réalisés“, a martelé l’avocat, rappelant que la ville de Paris avait par ailleurs tenté, en vain, d’y construire un parking dans les années 1980.

Le Clap est présenté comme le méchant

Le Clap est un lieu “pour faire la fête, pour ne pas dire une beuverie les vendredis et samedis où il fait beau, avec des chenilles et des concerts de cornemuse à pas d’heure“, suscitant les plaintes des clients de l’hôtel, a plaidé Me Gorse, justifiant l’urgence d’une expulsion. La ville de Paris a également mis en avant “l’attitude” des adhérents, affirmant que “le futur occupant est traité de vautour, la mairie de Paris de cloporte” dans des publications partagées sur les réseaux sociaux, a cité Me Gorse.

Le Clap est présenté comme le méchant dans cette histoire“, a regretté l’avocat du club. “Il existe une animosité entre certains adhérents du Clap et le gérant de l’hôtel, qui a longtemps été membre du club. En septembre 2022, il a décidé de chercher à reprendre la gestion du terrain, et c’est parti en vrille“, a-t-il expliqué. L’hôtel a obtenu la gestion des quelque 765 m² situés avenue Junot pour douze ans. La décision sera rendue le 25 septembre par la juge des référés.

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