Le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, a été attaqué à la voiture-bélier ce dimanche, pour y mettre le feu. Son épouse et l’un de ses enfants ont été blessés. Le point sur l’affaire.
Les faits
Il était 1h30 lorsque les faits se sont produits. Selon l’entourage du maire, les assaillants ont mis le feu à la voiture-bélier mais aussi à celle de la famille, avant d’être mis en fuite par la police et les pompiers, “intervenus “très rapidement”.
Selon le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin, qui a donné un point presse devant le domicile du maire dimanche matin, le véhicule enflammé a pénétré dans l’enceinte du pavillon mais a été arrêté par un muret avant d’atteindre la véranda. Seul le portail d’entrée a donc été touché ainsi que la voiture familiale.
“Les premières constatations nous laissent présumer que le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon”, a souligné le procureur, faisant valoir qu‘”un accélérant a été découvert dans une bouteille de coca” sur les lieux.
L’édile était absent, en mairie pour la troisième nuit consécutive, mais son épouse, la conseillère départementale Mélanie Nowac, et ses deux jeunes enfants de 5 et 7 ans étaient sur place. Ils ont dû prendre la fuite par le jardin. C’est en s’échappant de la maison que son épouse s’est blessée au tibia. Elle a été hospitalisée et opérée dans la journée, et n epourra pas marcher pendant trois mois, a indiqué le maire. Sa fille s’est pour sa part fendue l’arcade sourcilière.
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Réactions politiques unanimes
“Un cap a été franchi dans l’horreur et l’ignominie“, a réagi le maire sur Twitter, dimanche tôt dans la matinée, qualifiant cette attaque de “tentative d’assassinat d’une lâcheté inqualifiable.”
Très rapidement, les réactions de condamnation de l’attaque et de soutien au maire se sont succédé de la part des élus, d’abord locaux puis nationaux.
“Nous condamnons très fermement l’agression dont Vincent Jeanbrun , maire de L’Haÿ-les-roses, et sa famille ont été victimes et l’assurons de notre soutien en cette circonstance. Cela est intolérable. Nous attendons que les agresseurs soient poursuivis et condamnés avec toute la rigueur de la loi”, a d’abord condamné Olivier Lafaye (Renaissance) au nom du groupe d’opposition municipal Reveillons L’Hay.
“Atterré•es et révolté•es par cette attaque inqualifiable sinon d’affirmer l’évidente volonté de tuer, je te témoigne la pleine solidarité et le total soutien des écologistes du département”, a également réagi sur twitter Nadine Herrati, cosecrétaire départementale de EELV.
De nombreux autres élus locaux et partis de tous bords ont également apporté leur soutien.
Le président de l’Association des maires de France (AMF) a invité maires et citoyens à se rassembler sur le parvis de toutes les mairies de France, qui feront sonner leur sirènes ce lundi midi, après l’attaque à L’Haÿ-les-Roses.
L’association des maires du Val-de-Marne et le conseil départemental ont aussi appelé à un rassemblement devant l’hôtel du département à 14h30.
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Au niveau national, les soutiens ont aussi afflué, de Eric Ciotti, président des Républicains, à Marine Tondelier (EELV) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI), en passant par Valérie Pécresse, présidente de la région, proche du maire, des présidents du Sénat et de l’Assembée nationale, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, ou encore les ministres. De son côté, Jean-Luc Mélenchon, le chef des Insoumis a dit sur Twitter “partage(r) l’effroi de la famille Jeanbrun”.
Quatre ministres sur place
“Nous ne laisserons rien passer. Nous serons aux côtés des maires”, a pour sa part réagi la Première ministre. Elisabeth Borne s’est rendue sur place avec Gerald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Christophe Béchu, ministre de la Cohésion des territoires, et Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. Les ministres ont aussi constaté les dégâts dans les équipements publics de la ville. Valérie Pécresse s’est également rendue sur place.
Des habitants sous le choc
Les habitants, eux, sont sous le choc. “Une ligne rouge a été franchie”, déplore Dorin, un Roumain de 38 ans qui vit à 200 m des lieux avec sa famille, qui n’a pas souhaité donner son patronyme par peur des “représailles”.
Dimanche matin, la rue du domicile de l’élu est bloquée par la police : journalistes français et étrangers se pressent au carrefour, au milieu des joggeurs et des habitants qui vont acheter leur pain à la boulangerie voisine.
Certains s’arrêtent et prennent des photos. D’autres vont aux nouvelles, surpris de l’attroupement inhabituel qui s’est constitué dans ce quartier résidentiel d’où l’on aperçoit les tours de la cité voisine.
Johanna et ses trois enfants habitent la maison à l’angle de la rue. Cette nuit, elle a senti de la fumée et entendu “des bruits de pétards”: “Je n’ai pas oser ouvrir la fenêtre, j’avais peur”.
À l’arrivée de la police, cette enseignante de 42 ans, qui a requis l’anonymat, s’est aventurée sur son balcon pour filmer la scène. Les images qui défilent sur l’écran de son téléphone portable, que l’AFP a pu voir, montrent un important incendie devant une habitation. “Cela fait peur”, insiste-t-elle.
“C’est incompréhensible”, estime Johanna sur le pas de sa porte. “Il y a eu un drame” avec la mort de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué mardi par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, à l’origine de cinq nuits de violentes émeutes dans de nombreuses villes du pays. “Mais le policier est mis en examen (et écroué, ndlr), je ne comprends pas que ça continue”, déplore-t-elle.
Frédéric Goulet, un directeur financier de 50 ans, passe en courant par les petites rues arborées du quartier. C’est l’heure de son footing dominical. Il s’est arrêté au carrefour et prend quelques photos.
“Ce n’est pas normal, c’est le monde à l’envers !”, lâche-t-il, “j’espère qu’ils (les auteurs) seront attrapés”.
Brigitte Saillard, 65 ans, est venue garder ses petites-filles et se désole des destructions. Pour elle aussi il est “inadmissible” de “s’en prendre aux maisons, aux voitures: est-ce nécessaire ?”, interroge cette retraitée de Vitry.
“On est tous choqués par la mort” de Nahel, “mais brûler des marchés, des bibliothèques, ce n’est pas la solution”
“On est tous choqués par la mort” de Nahel, “mais brûler des marchés, des bibliothèques, ce n’est pas la solution”, abonde non loin de là Taoufik Aayay, 49 ans.
Lui habite dans une rue adjacente et cette nuit, il a entendu “des sirènes et des explosions”. Il a appris ce qui s’était passé “à la télévision” au matin et il est depuis “en colère contre les gens qui ont fait ça”.
Le parquet de Créteil ouvre une enquête
Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat, confiée au service départemental de la police judiciaire. La “qualification de tentative d’assassinat a été choisie par le parquet”, et “tout sera mis en œuvre pour confondre les auteurs et les traduire devant la justice”, a insisté e procureur.
Article actualisé à 10 heures ce lundi 3 juillet
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Triste nouvelle que de s’en prendre aux élus locaux de la République, qui sont les mieux aimés des Français. Ce lundi 3 juillet 2023, à 12 heures, à Villejuif, étaient présents, outre le Maire, ses adjoints et conseillers municipaux de la majorité comme de l’opposition, la Députée de la circonscription qui a pris la parole, ainsi que la Conseillère Départementale.
Comme d’habitude votre impartialité n’est jamais au rendez-vous de vos articles. Vous mentionnez la réaction de toute la classe politique , mais vous occultez celle du RN.
C’est vrai que la démocratie pour certains n’existe qu’au travers de leurs idées .
C’est amusant comment les ennemis de la démocratie s’en revendiquent pour mieux la mettre en l’air. Fondé par des anciens SS, le RN n’a rien à voir avec la démocratie. Pourquoi donner des libertés aux ennemis de la liberté ?
Les milices que j’ai vu dans la rue ces dernières nuit à l’Haÿ n’ont rien à voir avec votre fantasmes des milices nazi qui patrouilleraient dans la ville. Ce sont pour la plupart des “jeunes” issus de l’immigration. Ces personnes n’aiment ni l’ordre et encore moins la nation dans laquelle ils sont nés .
Qui nous a privé de liberté pendant les nuits d’émeutes ? et quid de la démocratie ?
Les mots ont un sens cher Rémy
et le français est une langue qui se respecte.
LA milice, selon les souvenirs que m’ont laissé les enseignants du primaire de ma cité, était composée de bons français qui obéissaient à ce bon vieux maréchal Pétain. Une milice, une troupe supplétive de ce sympathique occupant nazi qui a œuvré à déporter, torturer, exécuter tout un tas de gens d’abord pour raisons politiques (saleté de communistes!) puis en raison de leurs origines, sexualités, religions etc …
On parlait de quoi ?
De groupes de personnes masquées qui ont tout foutu en l’air sur leur passage. Genre “Quand on arrive en ville”. Ces apaches, ces blousons noirs, ces punks à chiens, ces crasseux, toute cette racaille bigarrée des cités qui débarquent portée par la colère contre une énième ratonnade et qui en profitent, pour les plus crevards, à piller l’épicerie solidaire ou le bureau tabac du coin.
Sont-ce les phalanges islamo-gauchistes qui, tels des moisissures, ont contaminé les cités, les quartiers oubliés de la République prêtes à recruter pour leur plan machiavélique du Grand Remplacement ? Ou juste CNews qui donne à manger aux beaufs moyens pour qu’ils viennent étaler leur usage de la liberté d’expression sur internet ?
Ces voyous pour la plupart français ont un soucis non pas avec la nation à laquelle ils appartiennent quoi que certains, même d’entre eux, en disent – mais avec le nationalisme qui étalonne les droits selon l’endroit où tu es né et vis en France.
Le repli sur soi est un geste normal quand on te tape. cela reste ensuite une plaie pour l’appartenance à un groupe essentiel comme une nation.
Le pacte national, nous l’avons écrit sur les frontons de nos mairies : Liberté, Égalité, Fraternité (certaines ont encore les stigmates du “ou la mort”) peut effectivement prêter à colère quand on voit l’état des conditions de vies et de repression de la population de certains quartiers comparés à d’autres dans la même ville.
Allez savoir cher monsieur
d:-)
Cher Rémy
Je vous ai déjà dit. Les mots ont un sens. Et quand on souhaite les poser sur une situation, sur une personne ou un groupe de personne, on le fait clairement (pour que les choses viennent aisément comme dirait ce cher Nicolas Boileau). Vos propos sont un gloubiboulga opaque et bien gluant (comme dirait Casimir, un autre auteur qui a bercé mon enfance) ce qui est irritant pour le tout venant qui souhaite évoquer le pourquoi et par qui de tels évènements peuvent se produire.
Parlez franchement. Lâchez vous puisque ce média vous le permet. N’enrober pas vos sous entendus dans des allusions et des hypothèses à la “mord moi le nœud” (et je ne suis pas un homosexuel masochiste).
Qui sont les séditieux ? Et pendant qu’on y est dites nous quelles sont leurs motivations ? Les réfléchis comme les plus immédiates sous le coup de l’action ou de l’émotion ?
J’aurais plaisir à vous lire plus de 2 lignes aigries et connaitre le fondement d’une pensée qui me semble très approximative, injuste, mal renseignée sur le passé et le présent.
Bob, j’entends ce que vous dites et c’est factuellement vrai , du moins pendant les années 40/50 . Et partiellement vrai dans les années 70/80.
En revanche les composantes ont changé aujourd’hui, les séditieux ne sont pas ceux que vous pensez.
Bonjour,
4 ministres, mais pas un mot de la députée de la 7eme circonscription du Val de Marne, Rachel Keke….
LFI a cartonné dans ces ” Quartiers “, un appel au calme de Mme la députée aurait été peut-être utile, mais il semblerai que cela ne soit pas ligne du parti !
Total soutien, au M. Jeanbrun et sa famille ainsi que tous les habitants de l’Haÿ-les-roses qui subissent cette guérilla urbaine depuis plusieurs jours.
Même JL Mélenchon s’est fendu d’un mot de compassion pour la famille du maire de L’Haÿ le Roses. Pas au point de condamner les actes, mais bon c’est déjà ça.
Les Panot, Keke, grandes gueules du 94 et de l’Assemblée, ont-elles une extinction de voix ? Elles méritent d’en connaitre une aux élections.
Ni le président de la République d’ailleurs…
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