Pas d’open space mais un large choix d’espaces collaboratifs et de convivialité, comme la magistrale cascade de terrasses végétalisées reliées entre elles… Le futur rectorat de Créteil mise sur le collaboratif, et l’attractif ! 1 200 collaborateurs, aujourd’hui dispatchés sur plusieurs sites, s’y regrouperont d’ici à la fin 2024, à deux pas des lignes 8 et 15 sud. Visite de chantier.
“J’ai hâte d’y être“, se félicite Daniel Auverlot (au centre sur la photo de une), en visitant le chantier du futur rectorat de l’académie de Créteil qui scolarise plus d’un million d’élèves dans le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne. “Ce nouveau site est envisagé depuis 15 ans“, précise le recteur, aux manettes du projet depuis sa nomination en 2018.
“On était dans un bâtiment des années 1970 qui est une passoire thermique“, motive le recteur, en parlant déjà au passé. Une autre partie de l’administration loge dans un bâtiment situé à proximité mais sans réelle connexion entre les deux. L’objectif est donc de regrouper ces services, ainsi que ceux de l’inspection académique, situés dans un troisième immeuble loué à un propriétaire privé. Le futur pôle rectoral accueillera également les services du Crous.
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1 200 personnes attendues d’ici à la fin 2024
Au total, plus 1 200 collaborateurs travailleront sur le nouveau site. L’emménagement devrait intervenir d’ici à l’automne 2024, probablement autour des vacances de la Toussaint. “La livraison est prévue pour l’été, mais on ne pourra pas mobiliser les équipes en même temps que la rentrée qui demande déjà l’attention de tous“, explique le recteur.
À proximité du Grand Paris Express et de la ligne 8 du métro
En termes d’accès, le futur rectorat se situera à seulement 200 mètres de son site actuel, à proximité de la station Créteil l’Echat, où s’interconnecteront bientôt la ligne 8 du métro et la ligne 15 sud du Grand Paris Express, et des Juillottes, à Maisons-Alfort (ligne 8).
Un nouveau signal architectural dans la skyline de Créteil
Doté de larges façades en verre, le futur vaisseau amiral du rectorat de Créteil sort de terre sur la ZAC de l’Echat. Tout autour, un millier de logements viendront former un nouveau quartier, avec des commerces, des services, mais aussi des résidences universitaires. Il sera l’un des trois bâtiments que l’on ne peut pas manquer depuis l’autoroute A86. Avec une marque employeur “Académie de Créteil” bien visible des automobilistes, il rivalisera avec le tribunal de Créteil et la pyramide inversée de l’ancien siège de Pernod-Ricard, où l’entreprise Derichebourg s’est installée en 2021.
“Favoriser le travail coopératif”
Côté rue Viet, l’édifice impressionne avec une fontaine de terrasses conçue en triangle et une structure en bois qui compose à 40% de l’ensemble de l’ouvrage. Un choix pensé comme “une alternative au béton“, qui n’a pas réduit le coût du projet, de 89 millions d’euros “tout compris, avec le déménagement, l’équipement informatique et le mobilier“, indique le recteur. Un dépassement modéré, estime-t-il, malgré l’inflation du coût des matériaux, comparé au 80 millions d’euros prévus au départ en 2017.
20% du mobilier qui l’équipera proviendra du réemploi.
Lors du lancement du marché, une centaine de cabinets d’architecte ont candidaté. Quatre ont été retenus, dont Koz Architectes, le lauréat et mandataire du projet. Avec deux exigences : “épouser les normes de construction écologique et favoriser le travail coopératif, ce qui n’est pas possible actuellement“, souligne le recteur.
Pas d’open space mais des transversalités
Dans ce nouvel écrin, la circulation entre les différents espaces de travail est, en effet, privilégiée. Sous la houlette de Céline Heyriès, cheffe du département de modernisation à la direction des ressources humaines de l’Éducation nationale, tous les services du rectorat ont été consultés sur l’aménagement des bureaux.
“Il n’y a pas d’open space, mais des positions de travail pour favoriser la transversalité, la collaboration pour qu’elle puisse se faire sur les terrasses, dans les espaces de convivialité ou dans les salles de réunions qu’on a imaginées de manière très diverse“, souligne-t-elle.
Implication des élèves dans le projet
Pour ce “geste architectural“, comme le décrit Daniel Auverlot, le rectorat a également voulu mettre en valeur le savoir-faire des élèves qu’il accompagne. L’aménagement végétal est devenu un sujet d’études des BTS du lycée des métiers de l’horticulture et du paysage Jeanne Baret de Montreuil. Des élèves du lycée des métiers du bois et de l’habitat travaillent, de leur côté, sur des projets pour le mobilier en bois de la cour intérieure.
Autre contrainte : la combinaison entre accueil des usagers et circulation interne. “Il fallait pouvoir accueillir du public tout en sécurisant les accès pour que l’on ne puisse pas accéder aux étages où travaillent nos personnels”, pointe Daniel Auverlot.
“Environnement de travail attractif”
Le projet a par ailleurs été légèrement modifié suite à la crise sanitaire, grâce à de cloisons mobiles positionnées un peu partout “parce que l’on ne saura pas ce que sera l’environnement de travail dans cinq ans”, indique Céline Heyriès. L’idée maîtresse est que les collaborateurs disposent d’un environnement de travail attractif, qu’ils aient un sens à venir“, insiste-t-elle, sans éluder la montée en puissance du télétravail.
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