Santé | Seine-Saint-Denis | 08/03/2023
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Le plan de la Seine-Saint-Denis pour mieux prendre en charge la santé mentale

Le plan de la Seine-Saint-Denis pour mieux prendre en charge la santé mentale © ARS Ile de France

Consultations psy rapides, prise en charge de la santé mentale des jeunes, maintien à domicile, psychiatrie périnatale… Autant d’enjeux cruciaux psychiatriques majeurs auquel s’attaque le contrat territorial de santé mentale (CTSM) de Seine-Saint-Denis, contracté avec l’Agence régionale de santé (ARS IDF). Après les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis est le deuxième département francilien à s’en doter.

Selon une étude IPSOS réalisée en septembre 2021 pour la fondation Fondamental, un personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de Français. En Seine-Saint-Denis, la proportion de personnes souffrant de maladies psychiques sévères est évaluée entre 4 et 5% de la population, sachant qu’il en existe une partie non négligeable inconnues de la psychiatrie.

Avec la signature du CTSM 93, le 18 janvier 2023, l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France et les acteurs du territoire* ont fixé une feuille de route pour améliorer la prise en charge des parcours de soins de santé mentale. En cohérence avec le projet régional de santé (PRS) et la stratégie nationale pour la santé mentale et la psychiatrie, celle-ci, précise l’ARS “marque la mise en œuvre immédiate des projets avec la possibilité d’ajouter de nouveaux projets au CTSM 93 au fur et à mesure de leur maturation.”

11 millions d’euros en 2023

Pour l’année 2023, l’ARS Île-de-France finance les principaux projets à hauteur de 11 millions d’euros. Au total, ce contrat, d’une durée de cinq ans définit 38 fiches-action Elles découlent du projet territorial de santé mental (PTSM) élaboré entre 2019 et 2020, qui met en évidence les caractéristiques sociales du département : plus de 40% de la population est âgée de moins de 30 ans, 70% de malades psychiques sévères vivent dépendants de la famille ou d’amis (logement, revenus, accompagnement au quotidien), l’offre d’hébergement est inférieure aux besoins (12 000 demandes par an, dont un tiers concerne des personnes avec des problématiques de santé mentale), ou encore plus de 22% des habitants ne sont pas de nationalité française et 44% des enfants ont des parents immigrés.

Consultations médicales rapides

Parmi les actions marquantes, figure la création de “consultations médicales rapides” dans les
centres médicaux-psychologiques de l’intersecteur 93/04 (La Courneuve, Dugny, Stains, Le Bourget, Drancy, Aubervilliers) pour répondre à la saturation de l’offre de soins du centre hospitalier Robert-Ballanger, avec 650 enfants et adolescents reçus en urgence en 2021. Un projet estimé à près de 550 000 euros.

Unité dédiée aux jeunes

Autre projet phare, la transformation du Centre d’accueil et de crise de Neuilly-sur-Marne en une Unité adolescents-jeunes adultes (EPSVE) à l’horizon 2025.

Nouveau schéma pour la santé mentale des étudiants

Le CTSM vise par ailleurs à soutenir les services de santé universitaires de Seine-Saint-Denis, en matière de repérage précoce par le lancement des dispositifs de pair-aidance intra-universitaires, en consolidant les moyens du dispositif Le Relais étudiants 93. Celui-ci propose des consultations psychologiques et psychiatriques pour les étudiants en souffrance psychique porté par la FSEF (Fondation santé des étudiants de France). Le CTSM vise aussi à adapter l’offre de soins hospitalière dédiée à la population étudiante.

Psychiatrie périnatale

Parmi les projets, également, celui porté par le centre psy de Ville-Evrard, “Un passeport pour la vie”, vise à renforcer, au sein de deux maternités de plus de 3 000 accouchements (Hestia à Montfermeil et Passerelle à Montreuil), une équipe mobile de psychiatrie périnatale. Il est présenté dans le cadre de l’appel à projets en psychiatrie Périnatalité – Enfance – Adolescence 2022,

Réhabilitation psychosociale

Dans le cadre du CTSM 93, le soutien au dispositif la Trame, porté par la mutuelle La Mayotte et l’association A Plaine Vie depuis 2017, doit aussi être poursuivi. Cette plateforme d’inclusion citoyenne s’appuie sur une démarche de pair-aidance de réhabilitation psychosociale. Elle est destinée aux personnes en souffrance psychique, à leurs proches et aux professionnels de santé du nord-ouest de la Seine-Saint-Denis.

Habitat inclusif

Alors que le logement est le premier facteur d’exclusion des personnes avec troubles psychiques, le CTSM 93 prévoit par ailleurs plusieurs actions dans ce domaine pour réduire les hospitalisations des personnes atteintes de troubles psychiques sévères en permettant l’accès et le maintien dans leur logement. Ce projet pilote, expérimenté sur le territoire de Plaine Commune et d’Est Ensemble, est financé pour trois ans par le Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie.

Télécharger l’intégralité du CTSM 93

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