C’était une mue attendue depuis trente ans. Les talus défensifs qui isolent le château de Vincennes de l’avenue de Paris, vont être remplacés par un jardin d’agrément.
Si La Tour du village et son pont-levis offrent une entrée pittoresque au château de Vincennes, le plus grand château fort royal qui demeure en France, ses glacis construits vers 1840 à l’époque de l’édification de la première ceinture de forts parisiens, plombent un peu l’ambiance côté avenue de Paris, la principale artère de la ville. “Les promeneurs cheminent sur des allées peu praticables, totalement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite, créées dans les années 1930 à l’arrivée du métro“, indique la ville. Depuis les années 1990 déjà, la ville et le ministère des Armées projettent leur suppression.
En outre, certains arbres qui ombragent cet espace, attaquent le mur de contrescarpe avec leurs racines tandis que d’autres sont malades.
Bataille d’arbres
Concrètement, le projet entend revenir aux abords aménagés à la fin de l’Ancien régime sous la forme d’un jardin d’agrément qui fera le lien entre la ville et le château. Les talus seront arasés et les sols seront retravaillés avec un apport de mélanges terreux à infiltration lente pour faciliter le drainage.
18 arbres existants seront abattus et remplacés par 9 chênes chevelus et 36 pruniers de Damas choisis pour leur adaptabilité au changement climatique et à leur système racinaire non menaçant pour le bâtiment.
Adopté en conseil municipal le 21 septembre, le projet a toutefois rencontré l’opposition des élus écologistes qui déplorent l’abattage des arbres. “Il existe d’autres solutions qui épargnent ces vieux arbres. Ils pouvaient retravailler les cheminements, bloquer le développement racinaire avec des plaques en acier”, déplore Christophe Ribet, le président du groupe Vincennes respire, qui craint que les pruniers n’offrent pas la “canopée des platanes actuels.” Le groupe indique envisager un recours contre le projet, estimant qu’il n’y a pas eu de consultation des citoyens.
L’abattage des arbres “ne concerne en aucune manière les arbres d’alignement de l’avenue de Paris. Il serait d’ailleurs impossible de les remplacer compte tenu des réseaux souterrains existants (affleurement de la station de métro, gaz, électricité à haute tension)“, précise la ville.
Livraison au printemps 2026
Budgété à hauteur de 4,3 millions d’euros financés par la ville, l’Etat, la région et la Métropole du Grand Paris, le projet a été confié à Christophe Batard, architecte en chef des Monuments historiques, pour la maîtrise d’œuvre. Ce dernier est assisté de l’agence de paysage Niez Studio et de l’Agence Lumière.
Réunion publique le 15 novembre
Une réunion publique d’information se tiendra le 15 novembre pour présenter les détails aux habitants. Les travaux devraient démarrer à l’automne 2024 pour une durée de quinze mois, jusqu’en 2026.
J’aimais les talus, cela permettais d’imaginer les douves, et renforçait l’image de ce chateau. Le pont levis-était également remarquable.
Je ne comprends pas l’argument des poussettes et des personnes en fauteuil…
Tout à fait d’accord : ce pont-levis est un chef d’œuvre.
Projet d’embellissement de l’entrée du château de Vincennes. Quel est le coût de ce lifting ? Est-ce impératif : n’y a-t-il pas d’autres projets plus importants, orientés vers l’accompagnement des citoyens (logement social, déplacement en véhicules autonomes, p. ex, dont l’expérimentation au bois de Vincennes semble être annulée ?
On va supprimer quelques arbres pour les remplacer par d’autres !!! Scandale hurlent les écolos qui comme d’habitude veulent bloquer le projet.
Il est vrai que l’entrée du château de Vincennes est un site hautement naturel et en rien un site urbain !!!
Je reste épaté de vos sempiternelles interventions. Sur tous les sujets, vous avez un avis. Mais vous devriez vous informer a minima avant d’étaler vos certitudes à coup d’anathèmes.
En ce moment, il n’y a plus dans les pépinières d’arbres âgés. La demande est telle que les arbres vendus sont jeunes et donc moins résistants. Et oui, il y a lieu de s’interroger sur l’intérêt de couper des arbres remarquables pour les remplacer par de jeunes pousses qui mettront 15 ans à pousser, si ils y parviennent. Pas besoin d’être écolos pour réfléchir 2 minutes après s’être un peu renseigné.
Hi Bob ; voyez vous il y a des gens tellement imbus d’eux mêmes et donneurs de leçons qu’il ne saisissent pas le second degré. Ah bon : on ne peut pas acheter et planter des arbres de 40 ou 50 ans ??? ça alors, je ne l’aurai pas imaginé ! Mais peut être peut on acheter un baobab de 900 ans ? Éclairez moi s’il vous plait.
Et dites moi quel âge avaient ces arbres quand on les a planté il y a 40 ou 50 ans ?
Et pour ce qui est de mes commentaires, Dear Bob, sachez que les commentaires sont fait pour commenter, et qu’il m’arrive d’exprimer mon opinion ou un avis sur divers sujets, et je continuerais tant que ce sera possible. Mais soyez rassuré : d’abord rien ne vous oblige à lire les commentaires, et de plus vous pouvez tous les lire sauf les miens : je n’en serai pas offusqué.
Au plaisir de vous lire Cher Bob : j’aime m’instruire grâce à vous.
Clairement, en parlant de personnes imbues d’elle même et donneuses de leçons vous savez clairement de quoi vous parlez.
Vous me faites penser à ce propos de Coluche “ce n’est pas parce qu’on a rien à dire qu’on doit fermer sa gueule”. 🤣
OUI, un site urbain médiéval dont les abords (les talus) sont plantés de grands arbres – qui ont au moins 30-40 ans- qui donnent une ombre de qualité et donc une fraîcheur précieuse en cas de fortes chaleurs.
Quelque uns ont déjà été supprimés, et cet été on a déjà senti le manque;
On ne peut pas nier l’évidence.
Oui, c’est de très bon sens !
Je pense qu’en effet il faudrait planter des arbres qui ont 40 ans … 🙂
CQFD. Il n’y en a pas dans les pépinières. C’est ballot non ? Il y a même une pénurie de graine liée aux sécheresses.
Ah mais vous le saviez déjà sans doute ?
Bien sûr, il vaut mieux conserver l’entrée de ce joli château (pont-levis….) comme patrimoine historique !
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