En images | | 03/10/2023
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Les talus du château de Vincennes vont céder la place à un jardin d’agrément

Les talus du château de Vincennes vont céder la place à un jardin d’agrément

C’était une mue attendue depuis trente ans. Les talus défensifs qui isolent le château de Vincennes de l’avenue de Paris, vont être remplacés par un jardin d’agrément.

Si La Tour du village et son pont-levis offrent une entrée pittoresque au château de Vincennes, le plus grand château fort royal qui demeure en France, ses glacis construits vers 1840 à l’époque de l’édification de la première ceinture de forts parisiens, plombent un peu l’ambiance côté avenue de Paris, la principale artère de la ville. “Les promeneurs cheminent sur des allées peu praticables, totalement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite, créées dans les années 1930 à l’arrivée du métro“, indique la ville. Depuis les années 1990 déjà, la ville et le ministère des Armées projettent leur suppression.

En outre, certains arbres qui ombragent cet espace, attaquent le mur de contrescarpe avec leurs racines tandis que d’autres sont malades.

Bataille d’arbres

Concrètement, le projet entend revenir aux abords aménagés à la fin de l’Ancien régime sous la forme d’un jardin d’agrément qui fera le lien entre la ville et le château. Les talus seront arasés et les sols seront retravaillés avec un apport de mélanges terreux à infiltration lente pour faciliter le drainage.

18 arbres existants seront abattus et remplacés par 9 chênes chevelus et 36 pruniers de Damas choisis pour leur adaptabilité au changement climatique et à leur système racinaire non menaçant pour le bâtiment.

Adopté en conseil municipal le 21 septembre, le projet a toutefois rencontré l’opposition des élus écologistes qui déplorent l’abattage des arbres. “Il existe d’autres solutions qui épargnent ces vieux arbres. Ils pouvaient retravailler les cheminements, bloquer le développement racinaire avec des plaques en acier”, déplore Christophe Ribet, le président du groupe Vincennes respire, qui craint que les pruniers n’offrent pas la “canopée des platanes actuels.” Le groupe indique envisager un recours contre le projet, estimant qu’il n’y a pas eu de consultation des citoyens.

L’abattage des arbres “ne concerne en aucune manière les arbres d’alignement de l’avenue de Paris. Il serait d’ailleurs impossible de les remplacer compte tenu des réseaux souterrains existants (affleurement de la station de métro, gaz, électricité à haute tension)“, précise la ville.

Livraison au printemps 2026

Budgété à hauteur de 4,3 millions d’euros financés par la ville, l’Etat, la région et la Métropole du Grand Paris, le projet a été confié à Christophe Batard, architecte en chef des Monuments historiques, pour la maîtrise d’œuvre. Ce dernier est assisté de l’agence de paysage Niez Studio et de l’Agence Lumière.

Réunion publique le 15 novembre

Une réunion publique d’information se tiendra le 15 novembre pour présenter les détails aux habitants. Les travaux devraient démarrer à l’automne 2024 pour une durée de quinze mois, jusqu’en 2026.

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