Commerces

La Brique rose de Fontenay : success-story d’un concept store de proximité

Petite histoire de La Brique Rose, le concept store d’Audrey Stauder à Fontenay, aujourd’hui finaliste du concours Le meilleur commerce indépendant en Ile-de-France. Le vote se tient en ce moment.

Originaire de Toulouse, Audrey Stauder “est montée à la capitale” à vingt ans pour faire du théâtre. Avant de s’installer à Fontenay-sous-Bois. “Ce sont mes proches qui me disaient : –Ouvre une boutique, tu as le sens du commerce ! alors que j’étais un peu dans un entre-deux professionnel”, se souvient-elle. Mais c’est en cherchant un cadeau pour les trois ans de son fils, en 2013, qu’Audrey Stauder (photo de une) a le déclic. “J’ai réalisé qu’il n’y avait pas de magasin de jouets ni de déco à Fontenay. Tout le monde me renvoyait vers l’hypermarché. Cela m’a convaincue.”

– publicité –

Étude de marché empirique et business plan avant de se lancer

Sauf qu’à l’époque, elle n’a jamais monté d’entreprise. “J’avais juste le bac, j’étais inquiète de ne pas avoir les compétences.” Pas question donc d’aller à l’aveuglette. “J’ai mis un an à monter le projet. J’ai mené ma petite étude en questionnant les habitants sur leurs besoins en termes de commerce de proximité. J’ai aussi été accompagnée par la ville pour mon business-plan et la recherche de mon premier local, rue Mot.” Un petit 24 m2 inoccupé depuis longtemps, et qui reprend ainsi vie en 2015. Nom de la boutique : “La Brique Rose”, petit clin d’œil au Toulouse de son enfance.

Un véritable concept store, à tous les niveaux de prix

D’emblée, c’est un véritable concept-store qu’Audrey Stauder imagine. “Je ne voulais pas faire que du jouet. J’ai voulu répondre aux attentes évoquées par les habitants avec qui j’avais parlé. Je fais donc des jouets mais aussi de la déco, de l’artisanat, des bougies, de l’art de la table, des objets de créateur… Je m’adresse à tout le monde, de zéro à 130 ans et dans tous les budgets ! Un gamin peut venir chercher un cadeau de fête des Mères pour cinq euros, mais on peut aussi se faire plaisir avec une création.”

Le concept-store de proximité a décidément la cote.
Lire aussi, dans notre Actu Éco 23 : Chez Cannelle et Chocolat : un concept store d’artistes et artisans locaux à Charenton-le-Pont

Vie des d’entreprises, créations, activités des clubs, initiatives, mouvements, formation, forums de l’emploi, rendez-vous des entrepreneurs… Citoyens.com vous rend compte de l’actualité économique en Val-de-Marne chaque lundi.
Si vous souhaitez partager votre actualité et vos initiatives, envoyez un mail à redaction(a)citoyens.com

Le défi de la crise sanitaire : garder le contact

Mars 2020, patatras. La Brique Rose ne fait pas partie des commerces essentiels et doit fermer. “Je me suis dit : soit je reste à me morfondre, soit je rebondis, mais comment ? quoi faire ?” C’est à cette époque qu’Audrey Stauder lance sa “gazette”. Face caméra, elle se filme en montrant les derniers produits arrivés, mettant en scène un ou deux objets. À défaut de les proposer en boutique, la commerçante crée un site internet de vente en ligne et met en place le click and collect dès que cela est possible. Autre coup de pouce pendant le confinement, l’initiative de la plateforme Petitscommerces, créée par deux fils de commerçants en 2017. Celle-ci a l’idée de lancer un système de bons d’achats payables à l’avance par les clients, à venir dépenser ensuite en boutique. “Et les Fontenaysiens ont vachement joué le jeu !”

Déménagement dans un local plus grand

Résultat : l’année 2020, au lieu d’être catastrophique, devient un véritable tremplin. “C’est le moment où je me suis sentie vraiment légitime. Je me suis dit que je pouvais voir plus grand.” La suite, c’est un déménagement dans un local de 55 m2, ouvert au 12 rue Mauconseil en septembre 2022, après un an de travaux.

La gazette du vendredi, pour faire venir les clients le week-end

En parallèle de ce déménagement, le site de e-commerce perdure. “J’ai fait une formation référencement en janvier, mais j’en ai encore à faire pour qu’il soit vraiment performant. Cela prend du temps pour que cela marche. Pour l’instant, je cartonne surtout sur les élastiques à cheveux, très bien référencés !”

La cheffe d’entreprise poursuit aussi sa gazette, cette pastille vidéo de quelques minutes postée sur les réseaux sociaux chaque semaine. “Je fais simple, sans montage, juste pour faire passer les messages concernant l’actu du magasin et des produits, détaille Audrey Stauder. Je la poste le vendredi, cela contribue à faire venir les gens le week-end.”

Vos annonces légales et enquêtes publiques sur 94 Citoyens
Voir notre plate-forme
Plus d’infos à ajl(a)citoyens.com

Finaliste du meilleur commerce indépendant d’Ile-de-France

Ce printemps, La Brique Rose a participé au premier concours du meilleur commerce indépendant lancé par PetitsCommerces, et a été retenue parmi les 400 commerces sélectionnés en France et les 5 finalistes en Ile-de-France. Le vote a lieu en ce moment, et consiste à liker l’image du magasin sur la page Facebook du concours. Un jury professionnel arbitrera ensuite entre les champions régionaux pour désigner le gagnant au niveau national.

Emploi

Emploi : à l’école des mécanos d’Orly, le bus peine à séduire

Réparer des voitures à la belle mécanique ou des camions de l’armée en opération extérieure, voilà qui fait vibrer les élèves de la filière maintenance de véhicule au centre des formations industrielles d’Orly. Les bus de banlieue excitent nettement moins. Et pourtant, ça recrute !
Lire notre reportage.

Formation

L’université de Créteil participe à la création d’une Académie spatiale

L’université Paris Est Créteil (Upec) va renforcer sa filière spatiale en participant à la création d’une “Académie spatiale”, aux côtés de l’Université Paris-Saclay, cheffe de file du projet, et d’autres partenaires*. Cette académie devrait accueillir 6 000 étudiants, du premier cycle au doctorat, d’ici à 2030. Son objectif est à la fois de former plus d’étudiants aux métiers du spatial, et aussi d’accroître la collaboration entre entreprises et laboratoires de recherche. Concrètement, cela passera par des bourses, des stages, des contrats d’apprentissage, des challenges ou encore du réseautage entre entreprises et laboratoires.

*Sorbonne Université, l’Université Paris-Sciences-Lettres, l’Université Paris Cité, l’Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, l’Institut Polytechnique de Paris, l’ONERA, le CNES, le CEA, le CNRS, ainsi que des entreprises comme Safran, Ariane Group, Thales, Airbus et des start-up.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) Compétences et métiers d’avenir de France 2030. Le projet, d’un budget total de 90 millions d’euros, sera ainsi financé à hauteur de 21 millions d’euros par l’État.

Au sein de l’Upec, les référents du projet seront Hervé Cottin et Juan Cuesta, enseignants-chercheurs de la Faculté des Sciences et Technologie de l’UPEC, membres du Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA). “Ils seront notamment en charge des working packages sur l’internationalisation des formations, via en partie la création de nouvelles formations, et le volet pré-professionnalisation (apprentis, bourses de thèses et stages). Juan Cuesta fera également partie des six responsables veillant à la transversalité des actions sur les trois thématiques phare du projet : plateformes spatiales, charge utile et lanceurs”, détaille l’Upec dans un communiqué.