Interpellé après la découverte de tags antisémites sur la vitrine d’un restaurant casher à Levallois-Perret, un suspect de 74 ans avait été placé en garde à vue. Propriétaire du local visé, il sera jugé le 14 décembre par le tribunal de Nanterre.
Placé en garde à vue, le suspect, un prothésiste dentaire de confession juive à la retraite et propriétaire du local visé par les tags, a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel.
Lire aussi : Tags antisémites sur un restaurant casher de Levallois-Perret : un homme interpellé
Le suspect placé sous contrôle judiciaire
L’homme, qui comparaissait sous assistance respiratoire, a répondu de manière décousue aux questions de la présidente et invoqué de potentiels loyers impayés par le gérant de la sandwicherie pour expliquer son acte. Son avocat, Me Ian Knafou, a plaidé que son client, présenté comme “de confession juive et enfant de rescapé” de la Shoah, avait “pété un câble“.
Dans l’attente de son procès, il a été placé sous contrôle judiciaire et a reçu l’interdiction de paraître à Levallois-Perret, de rentrer en contact avec le gérant de la sandwicherie ou de se rendre à son domicile.
Le tribunal a ordonné une expertise psychiatrique du prévenu, ainsi que le demandait son conseil.
Les tags cachés par une “palissade“
Dans la foulée de la découverte des inscriptions, la municipalité de Levallois-Perret avait décidé d’entourer l’établissement d’une “palissade” pour cacher ces “tags immondes“, dans l’attente du retour des gérants actuellement en vacances, selon la maire LR Agnès Pottier-Dumas.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’était dit sur X (ex-Twitter) “profondément choqué par ces inscriptions antisémites insupportables” et avait salué “la grande réactivité des policiers” ayant permis l’interpellation d’un autre suspect, relâché depuis. Les tags ont provoqué une vive indignation dans la classe politique.
À lire aussi :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.