Environnement | Val-de-Marne | 29/11/2023
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L’Ile-de-France met 50 millions d’euros pour financer le plan transition écologique du Val-de-Marne

L’Ile-de-France met 50 millions d’euros pour financer le plan transition écologique du Val-de-Marne © Fb

Le conseil régional d’Ile-de-France s’est engagé ce mercredi 29 novembre à verser 50 millions d’euros au conseil départemental du Val-de-Marne de 2024 à 2028, pour financer la transition écologique. Il s’agit du premier contrat de ce type dans la région.

Sur cette enveloppe de 50 millions d’euros sur quatre ans, 21 millions seront alloués à la transition énergétique (géothermie, centrales photovoltaïques, réseaux de chaleur). L’objectif est de diviser les émissions de gaz à effet de serre par 7 et la consommation d’énergie par 2. Dans ce contexte, les subventions de la région continueront d’abonder les projets en cours, notamment le plan photovoltaïque dans les collèges, qui bénéficiera d’une subvention de 15 millions d’euros. “À ce jour, 5 355 m2 de panneaux solaires photovoltaïques ont d’ores et déjà été installés sur des bâtiments administratifs, et des collèges publics départementaux, qui produisent l’équivalent de la consommation moyenne de 5 collèges”, chiffre le département.

Le raccordement d’un maximum de bâtiments aux réseaux de chaleur fait aussi partie des priorités. “En 2024, sur la totalité des bâtiments départementaux, 76 seront raccordés à un réseau de chauffage urbain. L’économie de CO2 correspondante sera d’environ 4 000 tonnes de CO2 par an par rapport à un chauffage au gaz naturel”, détaille le département.

Lire aussi : Transition énergétique : le Val-de-Marne mise sur la sobriété et l’énergie solaire

20 millions d’euros pour le vélo

20 millions iront également au vélo, principalement pour créer des pistes cyclables. L’objectif est d’atteindre les 9% de part modale pour le vélo à l’horizon 2030, s’appuyant sur 450 km d’aménagements cyclables. Parmi les réalisations récentes : le carrefour Pompadour à Créteil, l’avenue de la Liberté à Charenton et encore les ponts Mandela, entre Charenton-le-Pont et Ivry-sur-Seine.

Plusieurs projets pour les prochaines années sur différents axes : 

  • l’avenue de Paris entre Vincennes et Saint-Mandé
  • s la RD5 entre Choisy-le-Roi et Orly
  • la RD920 à Cachan et Arcueil
  • la RD161 à Villejuif et Arcueil
  • la RD4 et la RD145 à Champigny-sur-Marne
  • la voie des Avernaises à Rungis
  • la RD245 entre la gare du RER E de Nogent-Le Perreux et la RD120 à Nogent-sur-Marne
  • la RD4 Route de la Pyramide à Joinville-le-Pont
  • l’aménagement cyclable Pompadour – voie verte (phase 2)
  • la RD148 à Maisons-Alfort

Espaces naturels sensibles

Le reste de l’enveloppe sera également consacré à la préservation et l’extension des espaces naturels sensibles (4 millions d’euros). Cinq nouveaux ENS viendront compléter les 20 existants d’ici à 2026. “Une démarche est en cours de classement en ENS du Parc départemental des coteaux, situé en zone dense urbaine, à Arcueil et Gentilly“, cite le département. Les espaces naturels sensibles de La Plage Bleue à Valenton, du Plateau à Champigny-sur-Marne, de la Pierre-Fitte à Villeneuve-le-Roi, des Lilas à Vitry-sur-Seine, et des Bordes à Chennevières-sur-Marne feront pour leur part l’objet de nouveaux aménagements.

Le retour de la baignade dans la Seine et la Marne n’est pas en reste, avec 3 millions d’euros, ainsi que le plan 50 000 arbres (2 millions d’euros) lancé fin 2021. À ce jour, 10 000 arbres ont été plantés par le département, les villes et des particuliers (via les opérations de dons de plants “adopte un arbre”)

Concernant le retour de la baignade, l’enjeu est l’assainissement des cours d’eau, qui passe par des lourdes infrastructures comme l’usine de dépollution des eaux fluviales de Champigny-sur-Marne. Dans le cadre de cette convention, est prévu la création d’un nouveau collecteur et de ses branchements à Sucy-en-Brie.

Lire : Une station de dépollution des eaux pluviales pour plonger dans la Marne avant les JO

Le Val-de-Marne a longtemps été l’exutoire de tout ce dont Paris ne voulait pas. S’il y a eu des bénéfices de ce passé industriel, notre territoire en paye aujourd’hui un lourd tribut. Il y a une reconquête écologique à mener pour améliorer la qualité de vie des habitants“, défend Olivier Capitanio, le président du conseil départemental du Val-de-Marne.

L’appui régional, une promesse de campagne

Le Val-de-Marne est le premier département de la région à bénéficier d’une enveloppe transition. Un support financier qui correspond à une promesse de campagne de Valérie Pécresse, présidente LR de la région. En juin 2021, la présidente, en campagne pour sa réélection et le futur patron du Val-de-Marne, avaient fait campagne ensemble sur certains sujets, promettant de combiner leurs efforts.

Lire : Valérie Pécresse et Olivier Capitanio défendent un combo régionales-départementales

Depuis, le conseil départemental a notamment abondé le bouclier sécurité de la région pour aider les communes à équiper leurs polices municipales. Concernant ces 50 millions dédiés à la transition, ils seront pris sur le “budget environnement” de la région a indiqué l’élue. Les deux collectivités ont signé une lettre d’engagement ce mercredi à Créteil. La convention 2024-2028 sera ensuite votée dans les deux assemblées.

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