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Justice | | 09/07/2023
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Manif à Alfortville : un ex-policier condamné à de la prison avec sursis pour violences sur le journaliste Taha Bouhafs

Manif à Alfortville : un ex-policier condamné à de la prison avec sursis pour violences sur le journaliste Taha Bouhafs © Fb

Un ancien agent, radié de la police depuis pour une autre raison, a été condamné par le tribunal correctionnel de Créteil à de la prison avec sursis pour violences sur le journaliste et militant Taha Bouhafs en 2019, en marge d’une manifestation de soutien aux travailleurs sans-papier d’Alfortville.

Les faits qui étaient reprochés à l’ex-policier se sont déroulés le 11 juin 2019 quand M. Bouhafs avait été interpellé alors qu’il filmait une grève de travailleurs sans-papiers devant un entrepôt Chronopost à Alfortville pour le média en ligne “là-bas si j’y suis”.

Pour rappel du contexte du mouvement social, lire : Sous-traitance Chronopost à Alfortville : 26 travailleurs sans-papier régularisés

Le journaliste et militant avait d’abord été repoussé par l’agent de la BAC, vêtu en civil, avant que les deux hommes ne s’invectivent, M. Bouhafs accusant le policier de se comporter “comme une racaille”.

M. Bouhafs, qui s’est vu octroyer 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT) après cet incident, a soutenu que l’ex-policier lui a déboîté l’épaule lors du menottage, puis a continué de le frapper dans le véhicule de police l’emmenant au commissariat.

Initialement poursuivi par l’ancien agent de la BAC pour “outrage” et “rébellion”, M. Bouhafs avait été relaxé en mai 2021.

Lire : Arrestation de Taha Bouhafs à Chronopost Alfortville : l’IGPN désavoue le policier
Manif Alfortville: 700 euros requis contre le journaliste Taha Bouhafs
Et : Manif d’Alfortville: Taha Bouhafs relaxé

Le policier de la Bac, radié pour violences extra-conjugales

L’ex-officier de la brigade anti-criminalité (BAC), radié de la police en janvier pour avoir menacé avec son arme de service et frappé une collègue avec laquelle il entretenait une relation extra-conjugale, a été relaxé du chef de dénonciation calomnieuse pour lequel il était également jugé.

La procureure avait demandé la relaxe

Lors de l’audience, qui s’est déroulée le 12 avril, la procureure avait requis la relaxe pour l’ex-policier. “On vient vous demander de considérer qu’une interpellation est une violence illégitime”, avait-elle alors affirmé, estimant que l’affaire relevait “de la déontologie, pas du pénal“.

L’avocat de l’ancien policier, Me Laurent-Franck Liénard, qui défend également le brigadier auteur du tir mortel sur le jeune Nahel lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin, avait pour sa part dénoncé une “démarche purement politicienne visant à détruire l’homme que je défends”.

Au final, l’ancien policier a écopé de huit mois de prison avec sursis ce vendredi 7 juillet. Ni lui ni M. Bouhafs n’étaient présents lors du jugement.

L’avocat de Taha Bouhafs, Me Arié Alimi, s’est réjoui de la condamnation, affirmant auprès de l’AFP que son client avait “subi ce que tous les jeunes des quartiers populaires vivent”, à savoir “un traitement policier violent et raciste et une poursuite pour éteindre les violences”.

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