Un quatrième suspect, originaire de Choisy-le-Roi, a été interpellé et placé en garde à vue mardi après la rixe de lundi qui a coûté la vie à Tidiane, adolescent de 16 ans à Thiais lundi matin. Sa famille organise une marche blanche samedi. Le point sur ce drame.
La garde à vue des quatre adolescents, âgés de 15 à 16 ans, a été prolongée jusqu’à mercredi matin, où ils seront présentés à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, a précisé dans un communiqué le parquet, qui a ouvert lundi une enquête pour notamment “homicide volontaire commis en bande organisée” confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne.
Lire : Mort d’un jeune homme de 16 ans à Thiais
Quatre interpellations et une guerre des bandes qui se confirme
L’enquête “corrobore à ce stade l’hypothèse d’une action de représailles à la suite d’une première agression commise quelques jours auparavant”, affirme le parquet. Selon le communiqué, deux des gardés à vue sont désignés soit par des témoins, soit par la victime blessée, “comme étant les auteurs de coups de couteau sur les deux victimes”. Il ressort des auditions des témoins que les agresseurs étaient une dizaine, “la plupart le visage dissimulé, armés pour deux d’entre eux de couteaux et pour deux autres d’un club de golf et d’une batte de base-ball.”
Trois des quatre jeunes interpellés ont “reconnu leur présence sur les lieux“, “mais ont contesté avoir porté des coups aux victimes“. Un premier suspect, originaire de Choisy-le-Roi, avait été interpellé lundi vers 10h00. Il est notamment connu de la justice “pour une série de faits de violences aggravées” qui lui valent une mise en examen dans une affaire distincte datant de 2021. Cet adolescent de 16 ans était placé sous contrôle judiciaire “avec interdiction de se rendre à Orly et à Thiais, sauf pour les besoins de sa scolarisation”. Il avait aussi déposé plainte pour des violences subies en décembre 2022, lors d’une rixe près du lycée où a eu lieu l’agression de lundi.
Une marche blanche samedi à 15 heures
Mina, sœur de la victime, a indiqué sur les réseaux sociaux qu’une marche blanche était organisée ce samedi à partir de 15 heures. Le cortège doit partir du city-stade situé au 4 rue de la couture du Moulin à Thiais et se diriger vers le lycée Guillaume Apollinaire.
Colère et tristesse
Invitée dans l’émission Touche Pas à Mon Poste sur C8 ce mardi soir, la jeune femme, a partagé sa tristesse et sa colère. “Il commençait les cours à 8 heures. Les garçons de Choisy-le-Roi avaient fait des barrages dans les rues au niveau du lycée et, dès qu’il y avait un enfant qui passait, ils demandaient où ils habitaient [pour savoir qui venait du] quartier de Thiais à côté de chez nous”. Le parquet de Créteil n’a pas communiqué sur de tels faits.
Solidarité : une cagnotte en ligne
Depuis lundi, les messages de solidarité se multiplient. Le club de football de l’US Rungis, dont Tidiane était capitaine de l’équipe des U16 la saison dernière, a décidé d’annuler tous les entraînements de la semaine et de reporter les rencontres de ce week-end pour lui rendre hommage. Témoignage de l’émoi et de l’élan de solidarité pour la famille du défunt, près de 11 500 euros ont déjà été récoltés sur la cagnotte lancée par les proches.
Ce meurtre a suscité de nombreuses réactions, dont celles des maires de Thiais (voir l’article précédent) puis de Choisy-le-Roi. “On est dans le cadre de rivalité de bandes, de telle ou telle ville, comme cela existe un peu partout en France pour laquelle tous les prétextes sont bons : une rivalité sur fond de drogues, une rivalité amoureuse, des questions de réputation”, a commenté Tonino Panetta auprès de l’AFP. Comme le PS, plusieurs élus LFI ont aussi réagi, dont députée LFI de Thiais, Rachel Keke qui a demandé davantage de moyens pour les quartiers populaires.“J’adresse mes condoléances à la famille de Tidiane, je suis députée mais aussi mère de cinq enfants. Perdre un enfant dans ces circonstances, c’est très difficile, c’est choquant. Je souhaite le rétablissement rapide de l’autre enfant hospitalisé à l’hôpital Mondor. Dans de tels drames, il faut arrêter d’accuser les parents. Aucun parent ne souhaite que son enfant ne devienne un délinquant. L’État ne doit pas fuir ses responsabilités. Les quartiers populaires sont oubliés. Il faut de vrais moyens pour encadrer les jeunes”. Dans un communiqué commun rédigé avec Clémence Guetté (LFI), la députée de Choisy-le-Roi, les deux parlementaires appellent à un retour au calme. “Seul le dialogue permettra la désescalade. Avec la volonté d’être au service des habitantes et habitants de nos circonscriptions, nous sommes disponibles pour toute action ou discussion qui permettrait la tranquillité publique pour toutes et tous”. Le groupe des élus écologistes et citoyens de Choisy-le-Roi également à l’État d’intensifier ses efforts. “Nous exprimons toutes nos condoléances à la famille et aux proches de Tidiane, partagent la vive douleur des habitants des deux villes et condamnent avec la plus grande fermeté ces actes de violence et exprimons également leur soutien à Exode, le lycéen blessé, ainsi qu’aux élèves, aux parents et à toute la communauté éducative encore sous le choc. [Nous appelons] à l’apaisement et souhait[ons] que la justice soit faite. Face aux violences répétées dans nos territoires et dans nos établissements scolaires,
nous appelons à la responsabilité de tous les acteurs chargés de l’éducation, et demandent à l’État d’intensifier les moyens pour protéger nos jeunes de toutes formes de violences et afin qu’aller au lycée ne doit plus être risquer sa vie“.
Le diocèse de Créteil appelle également à une remise en question sociétale. “L’éducation ne relève pas de la seule responsabilité des parents. Elle est l’affaire de tous dans la société et suppose l’implication de chacun. Nous devons encourager le travail des éducateurs, dont la tâche est si précieuse. Nous avons à chercher et à trouver ensemble les moyens d’apprendre et de communiquer les chemins de non-violence comme chemins de vie, qui respectent la dignité de chacun”, a réagi l’évêché dans un communiqué ce mardi.
à entendre certains politiciens, la violence ne pourrait pas avoir d’origine ni de dimension culturelle, elle ne serait qu’affaire du désintérêt de l’État pour les “quartiers populaires”
Qu’en pensent les adeptes du mot d’ordre idéologique à bas l’État ?
De quelle famille de pensée politique sont-ils ?
Ah zut, toujours du côté de ceux qui se plaignent d’être victimes du “désintérêt de l’État”
On va encore voter des dépenses pour finalement ne rien changer au problème, seuls les déficits augmenteront, mais il est vrai qu’il semble y avoir de la marge en la matière dans le pays au point où nous en sommes.
….Et ça continue encore et encore, c’est que le début d’accord d’accord….disait le couplet de la chanson…..qui dans la circonstance pourrait être l’oraison funèbre de la simple raison.
Bonjour,
Pouvez vous préciser et développer le propos suivant que vous tenez : ” la violence ne pourrait pas avoir d’origine ni de dimension culturelle” ?
C’est juste pour savoir si vous êtes un ignorant ou carrément raciste.
Merci d’avance,
Raymond
Des marches blanche, et quoi d’autres ?. Des cagnottes et quoi d’autres ?. Nous payons des impôts a l’état qui doit faire sont travail, et faire payé les dégâts aux auteurs. Point.
Allez vous acheter un coeur avec votre argent. ça nous fera des vacances.
Et vous allez vous acheter des neurones cher ami… Pas de racisme (argument facile) , du bon sens : les voyous de 15/16 ans si ils etaient elevés et encadrés par leurs géniteurs il y aurait moins de ces debordements de plus en plus fréquents. Quand aux marches blanches, c’est vraiment la symbolique gaucho a deux balles qui ne resoud rien et sert trop souvent de pretexte a stigmatiser l’état et ses structures qui ne sont pas la pour elever les sauvageons….
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