Selon le ministère chargé du Logement, les “sas d’accueil temporaires régionaux“, destinés aux migrants sans-abris et mis en place depuis mi-mars 2023, servent notamment à “désengorger” les centres d’hébergements en Île-de-France.
Au total, 1 760 personnes sont arrivées à ce jour dans les dix sas mis sur pied dans autant de régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur), a-t-on précisé de même source.
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“Manque de transparence” sur le fonctionnement des centres
Ces centres d’accueil disposent chacun de 50 places permettant d’accueillir les personnes pour une durée maximale de trois semaines, à l’issue desquelles elles sont dirigées vers différentes structures d’accueil en fonction de leur situation.
L’annonce de ce dispositif avait suscité au printemps les inquiétudes et interrogations de plusieurs associations qui déploraient un manque de transparence sur le fonctionnement de ces centres, où l’État procède notamment à un examen de la situation administrative des personnes exilées.
Loger en régions et sortir durablement de la précarité ?
Le gouvernement avait justifié ces transferts en invoquant la saturation de l’offre d’hébergement d’urgence en Île-de-France, où des campements informels refont surface à intervalles réguliers. Il avait notamment mis en avant la baisse du nombre d’hôtels prêts à héberger ce public précaire compte tenu de l’afflux de visiteurs attendu lors de la Coupe du monde de rugby et des Jeux Olympiques.
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Dans la foulée de l’annonce, la Fondation Abbé Pierre avait exprimé ses doutes sur la capacité à “trouver des solutions dignes et décentes en trois semaines” pour sortir durablement de la précarité les personnes réorientées vers les régions. Elle s’était également étonnée “de la concordance de l’arrivée des Jeux Olympiques et d’un programme qui vise à envoyer les migrants en province“.
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