Manifestation | | 19/11/2023
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Nanterre : des centaines de manifestants après la libération du policier qui a tiré sur Nahel

Nanterre : des centaines de manifestants après la libération du policier qui a tiré sur Nahel © X Thomas Porte

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le calme dimanche à Nanterre à l’appel de la mère de Nahel, quelques jours après la remise en liberté du policier auteur du tir mortel sur l’adolescent en juin.

“Pas de justice, pas de paix”, clamaient les manifestants entre différentes prises de parole. Le visage masqué, des amis de Nahel se sont exprimés pour critiquer la remise en liberté du policier, décidée mercredi. “N’oubliez pas Nahel !”, a lancé au micro un des amis de l’adolescent. “C’est toujours les mêmes qui meurent de refus d’obtempérer”, lâche un autre, tandis que certains brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit “La police tue”.

La justice a ordonné mercredi la remise en liberté du policier de 38 ans qui a ouvert le feu et tué Nahel, 17 ans, au volant de son véhicule, le 27 juin dernier, lors d’un contrôle routier dans les rues de Nanterre. Le policier reste mis en examen pour meurtre et a été placé sous contrôle judiciaire.

La mort de l’adolescent a déclenché plus d’une semaine de violence, affrontements avec les forces de l’ordre et autres pillages dans de nombreuses villes de France, les plus graves émeutes survenues dans le pays depuis 2005.

Dimanche, Shaïnez, 16 ans, est venue avec sa mère protester contre cette décision. Elles vivent dans la cité Pablo Picasso et sont voisines de la mère de Nahel. “On est obligées de se battre, de venir pour lui”, dit Shaïnez, révoltée par la remise en liberté “incompréhensible” du policier. “Nahel, on le reverra pas, et le policier sera avec sa famille pour les fêtes, c’est de l’injustice”, estime-t-elle. Imane, étudiante de 19 ans à la faculté de Nanterre, confie ressentir du “dégoût” après la libération du policier. Elle ajoute s’être déplacée pour “rappeler qu’un meurtre est un meurtre, quelque soit le statut” du mis en cause.

Plusieurs manifestants portaient également des pancartes disant “435-1, la loi tue”, en référence à l’article du Code de la sécurité intérieure (CSI) qui régit les conditions dans lesquelles les policiers et gendarmes peuvent faire usage de leur arme.

Présent au rassemblement, le député LFI Thomas Portes a répété que son groupe voulait l’abrogation de cet article de loi adopté en 2017.

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