Action Logement s’est offert ce mardi le pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne pour souffler ses 70 bougies. L’occasion de défendre un modèle paritaire dont le bilan fait des envieux.
Gala, summer party, exposition, jeux, assemblée plénière, Action Logement a mis le paquet pour fêter ses 70 ans. Le pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne a réuni un millier de participants dont des personnalités politiques, des acteurs du logement social et des administrateurs, employés et usagers d’Action Logement. “C’est la fête du logement abordable pour les salariés, celui qui dynamise les territoires et soutien l’entreprise“, lance Bruno Arcadipane, le président d’Action Logement, représentant du Medef.
Mi-juin, le groupe a signé avec le gouvernement une convention quinquennale 2023-2027 engageant 14,4 milliards d’euros pour la construction de nouveaux logements, des rénovations d’habitats anciens, des opérations de renouvellement urbain ainsi que des aides aux ménages. “Cela nous donne un cadre et une ambition démultipliée pour les cinq ans qui viennent“, se réjouit le président.
Un pactole convoité
Pour le ministre du Logement, Olivier Klein, ce nouveau partenariat permettre à terme de remplir l’objectif de plein emploi voulu par le gouvernement. “Nous ne bâtirons ce lien emploi-logement qu’en construisant partout, en persuadant les élus locaux et les citoyens que c’est un bel acte qui contribue à la paix sociale“.
À la tête d’une foncière de 100 milliards d’euros et d’un parc d’un million de logements, Action logement (ex 1% Logement) est administré à part égale par les syndicats patronaux et syndicaux, et financé par les entreprises. Le dispositif a vu le jour en pleine Deuxième Guerre mondiale, en 1943, à l’initiative d’Albert Prouvost, patron de la Lainière de Roubaix. Les fonds récoltés financent à la fois des logements locatifs sociaux et intermédiaires mais aussi des prêts pour accéder à la propriété, et contribue aussi au programme de rénovation urbaine et au programme de requalification des quartiers anciens dégradés C’est que, les fonds collectés par Action Logement attirent les convoitises.
En 2022, les administrateurs se sont mobilisés contre une ponction de 300 millions d’euros pour équilibrer la loi de finance. Alors que la convention quinquennale qui vient d’être signée a fait l’objet d’intenses tractations politiques, plusieurs représentants syndicaux ont profité de cet anniversaire pour défendre le modèle.
“Le bilan est bon et il fait des envieux, l’État, Bercy, voient la caisse et se disent qu’ils pourraient piocher dedans. Pourquoi géreraient-ils mieux qu’un organisme paritaire ? Partout où l’Etat a pris la place des partenaires sociaux, il a créé des machines à fabriquer des déficits, c’est le cas pour la formation, demain ce sera le cas pour le travail”, lance François Hommeril, président de la CFE-CGC sous les applaudissements. “L’État ne doit pas prendre la main sur la collecte et l’utilisation de ses fonds. Ils doivent continuer à être gérés par les salariés et les entreprises. Ces fonds ne doivent pas pallier le désengagement budgétaire de l’État dans la politique du logement“, renchérit Nathalie Bazire, secrétaire confédérale de la CGT pour qui l’accent doit être mis dans la construction de nouveaux logements et les programmes de rénovation.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.