| 12/09/2023
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Noisy-le-Sec : une marche blanche contre les rixes

Noisy-le-Sec : une marche blanche contre les rixes © CH

En marge du feu d’artifice du forum des associations de Noisy-le-Grand, samedi soir dernier, une bagarre a éclaté, faisant cinq blessés. Pour dénoncer la violence entre jeune, des mères de famille des victimes appellent à une marche blanche, à 18h, au départ de la place de l’Hôtel-de-Ville.

Le phénomène des rixes entre bandes n’est pas nouveau et n’est pas circonscrit à la seule ville de Noisy-le-Sec. Pour autant, depuis 2020, il a été pris très au sérieux par la Municipalité qui n’a pas ménagé ses efforts afin de renforcer la prévention et la médiation dans les quartiers“, se désole Olivier Sarrabeyrouse. Le maire (PCF) de Noisy-le-Sec exprime également sur les réseaux sociaux son soutien aux mères de famille qui ont organisé ce soir une marche blanche pour dénoncer la violence entre jeunes.

Des auteurs et victimes mineurs

Ce qui devait être “un événement festif a pourtant été entaché par des actes de violence“, relate l’édile. Trois jeunes se sont fait poignarder, le pronostic vital de l’un d’entre eux est surveillé. “Les auteurs et victimes de ces agissements sont des jeunes mineurs“, précise-t-il. Deux autres victimes ont été identifiées.

Les faits se sont déroulés à la fin du feu d’artifice tiré vers 21h30. Ce spectacle pyrotechnique avait été reporté en juillet à cause des émeutes. Selon l’élu d’opposition Jean-Paul Lefebvre, “de nombreux jeunes délinquants sont venus agresser, sans raison, les spectateurs du feu d’artifice qui s’apprêtaient à regagner leur domicile.”

La violence de la rixe a été telle que la ville a décidé de mettre en place une cellule psychologique dédiée aux personnes présentes au moment des faits et notamment des jeunes enfants. Des consultations sont prévues au centre administratif de la ville le mercredi 13 septembre de 15h à 19h sans rendez-vous.

“Absence totale de police nationale

Au-delà du drame, Olivier Sarrabeyrouse pointe la responsabilité du gouvernement. “En tant que maire, je n’ai eu de cesse également de réaffirmer la nécessité de renforcer les effectifs de police nationale de proximité auprès du ministère de l’Intérieur, du préfet de la Seine-Saint-Denis et du préfet de Police de Paris.”

Dans un autre post, il s’adresse directement au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. “Une nouvelle rixe s’est produite en l’absence totale de police nationale alors que tous mes effectifs de PM [la police municipale] étaient mobilisés.” Il fustige l’absence de réponse du ministre à ses appels au renforcement de la présence policière. “Vous considérez donc normal qu’une ville de 45 000 habitants de Seine-Saint-Denis n’a nul besoin d’un commissariat de plein exercice (seules trois villes sont dans cette situation dans le 93) et que la police municipale doit combler le déficit des moyens de l’État“, écrit-il.

Jean-Paul Lefebvre pointe pour sa part l’inaction de la mairie. “Une fois de plus, le maire s’avère incapable d’organiser une manifestation publique avec la sécurité qui s’impose en de telles circonstances et compte tenu de l’expérience qui devrait être la sienne.

Un adolescent avait déjà été gravement blessé en janvier 2021 à Noisy-le-Sec. Le phénomène ne concerne pas que cette commune. Les Lilas, Romainville, le Pré-Saint-Gervais et Bagnolet ont renforcé ces dernières années leur coopération pour prévenir ces affrontements.

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