Société | Paris | 12/12/2023
Réagir Par

Nouveau campement évacué dans le 19e arrondissement de Paris

Nouveau campement évacué dans le 19e arrondissement de Paris © CAD

Un campement situé sous un pont, le long du canal de l’Ourcq, dans le 19ᵉ arrondissement de paris,  a été évacué ce mardi matin par la police.

Au petit matin, les tentes et les matelas à même le sol qui composaient ce camp de fortune ont été retirés lors de l’opération, selon les photos diffusées sur les réseaux sociaux par le Collectif accès au droit, regroupant plusieurs organisations d’aide aux exilés à la rue.

“Environ 80 personnes ont refusé d’être orientées en régions compte tenu de leurs attaches en Ile-de-France” et bénéficieront d’une “prise en charge d’une semaine seulement” en région parisienne, a indiqué le collectif sur X (ex-Twitter).

“100 personnes ont été prises en charge et orientées vers des structures d’accueil temporaires”, a confirmé la préfecture de la région d’Ile-de-France (Prif), en charge de ces opérations, dans un communiqué commun avec la préfecture de police de Paris.

Refus de s’éloigner de Paris

Parmi ces personnes, seize ont finalement accepté d’être transférées vers “le sas de Strasbourg” et 84 autres ont été placées dans un centre d’accueil en région parisienne, a indiqué à l’AFP Paul Alauzy, responsable du sujet chez Médecins du monde, ONG qui intervenait sur ce site.

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un “nettoyage social” de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des Jeux olympiques 2024, tandis que les autorités font valoir que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France, dans un contexte de saturation chronique de cette offre.

Selon le communiqué préfectoral, 3 329 personnes ont été orientées vers des structures d’accueil temporaire hors Ile-de-France, des “sas” ouverts en avril par le gouvernement pour orienter les personnes migrantes à la rue en région parisienne.

Mardi, “il y avait un bus pour Angers et un pour Strasbourg mais personne ne voulait y aller”, a repris Paul Alauzy. “Si les gens refusent de monter dans les bus alors qu’ils survivent sur des campements sordides sous un pont en plein hiver, c’est bien qu’il y a un problème (quant) à la destination”, a-t-il insisté.
Il s’agit de la 35e opération du genre menée par la préfecture d’Ile-de-France depuis début 2023, avec 6 443 personnes mises à l’abri.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans avec comme tags immigration, migrations, , , , SDF, social
Cet article est publié dans
Un commentaire

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant