Végétalisation, traversées piétonnes et cyclables sécurisées, meilleure lisibilité et valorisation du patrimoine… voilà les principaux enjeux urbains de la mue de place Denfert-Rochereau à Paris.
Contexte. Située dans le 14e arrondissement, cette place, qui faisait jadis partie de Montrouge, accueille toujours les deux bâtiments de Claude-Nicolas Ledoux, qui constituaient une porte dans le mur des Fermiers généraux. À l’époque baptisée place d’Enfer, du nom de la barrière d’octroi qui la séparait des faubourgs, elle doit son nom au colonel Aristide Denfert-Rochereau, vaillant défenseur de Belfort durant la guerre de 1870 (le lion de Belfort). La statue de lion qui en impose au milieu des pavés, est du reste une réplique au tiers du Lion de Belfort, une œuvre d’Auguste Bartholdi, en hommage à l’héroïsme des défenseurs de Belfort lors du siège de la ville.
Jonction entre plusieurs quartiers et le cœur de la ville, la place constitue un nœud stratégique pour les transports, à la fois individuels et en commun puisqu’elle accueille une gare de RER et de nombreuses lignes de bus. À noter, également, qu’elle est située juste au-dessus d’un réseau important de carrières et catacombes. Il n’est donc pas question de sortir la foreuse. Des travaux malencontreux y causèrent déjà plusieurs effondrements à la fin du 18ᵉ siècle.
Relier les espaces verts
Le projet de transformation, mené par l’agence Alexandre Chemetoff et associés, consiste à végétaliser une partie du centre de la place pour y planter des arbres et y créer des promenades, et à renvoyer la circulation automobile sur ses bords extérieurs. Ceci en reliant trois petits squares déjà existants pour constitue un pôle de verdure plus généreux. Les bus et vélos pourront en revanche traverser via une voie partagée.
Au total, une quarantaine de nouveaux arbres devraient être plantés et 3 500 m2 de surface seront végétalisés. Une large partie restera aussi pavée.
Concertation en cours
Une réunion de présentation s’est tenue le 11 octobre et des ateliers thématiques sont prévus les 19 octobre (mobilités) et 9 novembre (usages partagés) avant une réunion de restitution le mercredi 22 novembre. La concertation sur le mobilier et les revêtements se tiendra en 2024.
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