En plein bras de fer avec l’Union européenne sur la régulation de Twitter, Elon Musk risque une amende de 6% de son chiffre d’affaires. Il sera interrogé ce vendredi au salon Vivatech, sur ses choix de gestion du réseau social.
Elon Musk est à la fois menacé par l’Europe et la France pour son refus de juguler davantage la désinformation et la haine sur Twitter. Achetant le réseau social fin 2022, le milliardaire avait tweeté : “L’oiseau est libre” puis aussitôt licencié la moitié des salariés, dont une bonne partie des modérateurs.
Une amende de 6% de son chiffre d’affaires
Fin 2022, le commissaire européen Thierry Breton l’a sommé, sous peine d’une amende de 6% de son chiffre d’affaires, de davantage contrôler les contenus, au nom du DSA (Digital Services Act) sur la régulation des grandes plateformes, qui s’appliquera dans les prochains mois.
Fin mai, Elon Musk a encore crispé davantage les Européens en sortant Twitter du code des bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation. Ce qui a poussé le ministre français au Numérique Jean-Noël Barrot à menacer de “bannir” Twitter.
Elon Musk pourrait aussi évoquer sa vision de l’intelligence artificielle. Bien que cofondateur d’OpenAI (créateur de chatGPT) qu’il a quitté depuis, a réclamé une suspension de la recherche dans ce domaine en plein boom, qu’il considère comme une menace pour l’humanité. Il a pourtant fondé ensuite sa propre société d’IA.
D’autres actualités du salon
Prévue à 16 h 00, sa prise de parole à VivaTech risque d’éclipser un peu l’actualité du salon. À la même heure, il y aura la Première ministre Elisabeth Borne, accompagnée de quatre ministres (Éducation, Recherche, Égalité femmes-hommes, Numérique). L’objectif est de promouvoir l’égalité femmes-hommes dans la tech et le numérique.
C’est aussi vendredi que le ministre délégué au Numérique lancera un plan baptisé “Je choisis la French Tech”. Ce plan veut “doubler la commande publique et privée en direction des start-up à l’horizon 2027“, grâce à l’engagement de 45 acteurs institutionnels et 255 entreprises
Pour l’instant, seuls 2,4% des achats de l’État (hors armement) sont effectués auprès de PME innovantes (en 2021) et 6% seulement des entreprises achètent auprès de start-up.
Par Laurence BENHAMOU
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.