Peinture, sculpture, mode, musique, cinéma, arts décoratifs, révolution technique… Au Petit Palais de Paris, la nouvelle série d’exposition “Paris de la Modernité”, qui présente des œuvres du XXᵉ siècle, vient d’ouvrir ses portes.
Ce “Paris de la Modernité”, troisième volet d’une série d’expositions consacrées avant lui au “Paris Romantique” et au “Paris 1900, la Ville Spectacle”, retrace “20 années d’effervescence et d’émancipation créative de 1905 à 1925 dans tous les champs artistiques“, explique à l’AFP Annick Lemoine, directrice du musée et commissaire de l’exposition avec Juliette Singer. “Il traite aussi de la Première Guerre mondiale et tente de montrer comment cette tragédie meurtrière (1914-1918) va bouleverser la société et interroger le rôle des femmes et des artistes“, ajoute-t-elle.
Les avant-gardes
Fauvisme, cubisme, dada… photographie, cinéma, jazz, ballets et cabarets… toutes les avant-gardes, portées par une multitude d’artistes internationaux en exil attirés par le Paris “Ville-Monde” du début du XXe siècle, sont restituées chronologiquement et par thèmes regorgeant de précisions et d’anecdotes historiques.
Picasso, Brancusi, Modigliani, Duchamp, Léger, Kees Van Dongen ou Félix Vallotton y côtoient Marie Laurencin, Marie Vassilieff, Sonia Delaunay, Tamara de Lempicka, la sculptrice Chana Orloff ou le grand couturier et parfumeur Paul Poiret, mais également Charlie Chaplin, Guillaume Apollinaire, Joséphine Baker et Aïcha Goblet, célèbre modèle métisse.
Trois grandes parties
Nombre d’œuvres proviennent d’institutions étrangères ainsi que de prêts de particuliers. Au cœur de l’exposition, découpée en trois grandes parties (Belle Époque – Première Guerre mondiale – Années Folles), un des tout premiers avions côtoie une des premières automobiles ainsi que le tout premier vélocipède pliant de chez Peugeot.
Parmi les pépites exposées, les décors cubistes du spectacle “Parade” conçu par Picasso, Cocteau, Satie et Diaghilev en 1917, la robe “Lesbos” couleur vert absinthe de Jeanne Lanvin, les broches oriflamme ou arc de Triomphe de Cartier, l’Ours blanc de François Pompon ou la Tour Eiffel illuminée par Fernando Jacopozzi.
La scénographie, agrémentée de films et de photographies, met en lumière les quartiers des artistes de cette époque : Montmartre et son cabaret le Lapin Agile, Montparnasse avec la cité d’artistes La Ruche, ainsi que les Champs-Élysées et leurs grands salons artistiques qui deviennent aussi lieux de fête. Ainsi le théâtre des Champs-Élysées, qui ouvre ses portes en 1913, où “la revue nègre” avec Joséphine Baker succède aux ballets russes et suédois, et le Bœuf sur le toit, où le tout-Paris vient danser le jazz.
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