Un homme est mort le 14 décembre à Paris, après avoir été percuté par un motard de la Brav-M, une unité de police controversée. Une enquête a été ouverte pour “déterminer les circonstances” de ce décès, a indiqué dimanche le parquet de Paris, confirmant une information de Mediapart.
L’enquête fait suite à “un accident mortel impliquant une moto de la Brav-M et un piéton qui traversait, avenue de Flandre”, mardi 12 décembre dans le 19e arrondissement de la capitale, selon la même source. Elle a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et au Service de traitement judiciaire des accidents (STJA).
Le motard de la Brav-M, une unité régulièrement critiquée pour sa gestion violente du maintien de l’ordre, “essayait d’éviter un véhicule tiers” lorsqu’il a “renversé” la victime, a-t-on indiqué à la Préfecture de police.
Une autre source policière a assuré que la victime était “un homme âgé qui était très alcoolisé, ce qui explique sans doute l’accident”.
D’après Mediapart, les policiers mis en cause ont indiqué que “le motard n’a pu éviter ce passant, ‘+’une bouteille à la main, semblant ivre’, sinon il aurait ’emplafonné une camionnette garée en double file'”.
Les policiers ont indiqué que leur vitesse “n’aurait pas été excessive”, selon le site d’investigation en ligne.
D’après Mediapart, le piéton, grièvement blessé, est mort jeudi 14 décembre à l’hôpital.
Le parquet de Paris a confirmé le décès mais n’était pas en mesure de confirmer la date.
La source policière a confirmé que cet accident était intervenu alors que la colonne de Brav-M répondait “à une demande de renfort d’un équipage de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne”.
Les Brav-M (Brigades de répression de l’action violente motorisées) ont été créées au printemps 2019 après les violences survenues lors des manifestations des “gilets jaunes”. Ces unités circulent à moto pour assurer le maintien de l’ordre en manifestation à Paris. Plus mobiles que les CRS ou gendarmes mobiles, leur mission consiste à aller au contact des éléments violents pour faire cesser les dégradations et les interpeller. Elles sont sous le coup de plusieurs enquêtes judiciaires pour des violences sur des manifestants, notamment pendant les mobilisations contre la réforme des retraites. Leur démantèlement a été demandé par plusieurs députés de La France insoumise (LFI) ou des pétitions citoyennes.
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