C’est déjà la quatrième édition du festival de street-art Phénomèn’Art qui revient dans le Val-de-Marne et à Paris du 13 au 15 octobre 2023. Le programme, toujours aussi festif et renouvelé, dépasse cette année les frontières avec des artistes comme le chilien Jotapé ou l’italien Alberto Ruce. Avant-goût avec Hélène Sallet-Lavorel, directrice de l’office de tourisme départemental, et Inès Chouitem, programmatrice du festival.
“Inciter les gens à regarder leur environnement autrement et à découvrir les œuvres qui les entourent, valoriser les street-artistes du Val-de-Marne, stimuler les rencontres entre artistes et habitants en permettant à ces derniers de s’initier en leur compagnie”, telle est l’ADN du festival, rappelle Hélène Sallet-Lavorel, directrice de l’office départemental du tourisme du Val-de-Marne, à l’initiative du festival. “Le Val-de-Marne a joué un rôle important dans le street-art, il est important que les habitants se l’approprient. Lorsque l’on fait les balades avec eux, on se rend compte qu’ils sont très fiers de ces œuvres.”
Au-delà de Vitry-sur-Seine, réputée capitale du street-art, le mouvement a investi de nombreuses villes du département, de manière spontanée, ou invité par des opérateurs comme Haropa Ports de Paris, Enedis ou encore des bailleurs sociaux, qui souhaitent donner vie à des espaces urbains un peu austères. “L’art est dans les musées, mais aussi dans la ville. Aller vers les gens qui ne vont pas dans les musées peut leur donner envie d’entrer dans les musées par la suite”, insiste la directrice de Val-de-Marne Tourisme, pour qui cette richesse artistique à ciel ouvert constitue “un pendant aux bords de Marne et aux guinguettes”, permettant tout autant d’aller chercher un public jeune et familial.
N’attendez pas pour réserver
C’est ce foisonnement d’œuvres que s’attelle à mettre en perspective le festival. Cette année, on déambulera ainsi trois jours durant à Alfortville, Arcueil, Bonneuil-sur-Marne, Cachan, Champigny-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Fontenay-sous-bois, Gentilly, Ivry-sur-Seine, Vincennes et Vitry-sur-Seine ainsi qu’à Paris, dans les 12ᵉ et 13ᵉ arrondissements. Au programme : balades, visites d’expositions, ateliers d’initiations, conférences-débats, découverte de tiers-lieux culturels… Les artistes en présence : Jordane Saget, Alberto Ruce, Dark, Stew, Tom Brikx, Mosko, Emyart’s, Demoiselle MM, Jotapé…. et encore Andrew Wallas, qui aura carte blanche à Alfortville, avec ses invités Lask, TeamGBODV, Caligrone, Jokoart et Frezwiko…
Certaines activités sont gratuites, d’autres payantes (de 5 euros la balade à 15 € les ateliers d’initiation). Un certain nombre d’animations sont sur réservation, il est donc conseillé d’anticiper.
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Pratiquer avec les artistes
Le fil conducteur de cette édition 2023 ? “On a fait le choix de ne pas thématiser pour ne pas enfermer les artistes ou partenaires. Le fil rouge, c’est s’initier, pratiquer soi-même, défend Inès Chouitem, programmatrice de l’événement. Il y a de la médiation dans toutes les animations, des rencontres avec les artistes, des ateliers pour découvrir les techniques et regards de tel ou tel artiste, dans la rue, mais aussi dans les musées.” À Charenton-le-Pont, l’exposition IN SITU traite du reste de la question de pourquoi les street-artistes vont dans les musées.
Cette quatrième édition est aussi l’occasion de faire découvrir des tiers-lieux qui participent à la création artistique. Le festival s’arrêtera notamment à la Mine d’Arcueil, dans le cadre de son propre festival La Mine numérique, et à la Porterie de Cachan, tiers-lieu culturel qui a ouvert en septembre, essaimé par la Mine.
Ouverture à l’international
En renouvelant pour moitié ses animations, le festival s’ouvre également à l’international, “car l’enjeu est aussi d’emmener des street-artistes qui ne sont pas du Val-de-Marne, vers le Val-de-Marne”, insiste Inès Chouitem. Ainsi l’artiste muraliste chilien Jotapé (Juan Pablo Gatica Morales) sera-t-il de la partie cette année, basé à la Bretelle, un tiers-lieu alternatif situé dans le treizième arrondissement, “la banlieue du Val-de-Marne”. Membre du collectif Human’arte, il proposera deux ateliers et participera à une conférence sur son travail et sur le rôle du muralisme aujourd’hui en Amérique latine, particulièrement au Chili, projection d’œuvres à l’appui.
Alberto Ruce, artiste sicilien qui vit aujourd’hui à Marseille, présentera un documentaire qui lui est consacré avec la réalisatrice Carla Costanza.
À pied, à vélo ou en trottinette
Sur la forme, le festival innove en proposant cette année des balades à pied, mais aussi à trottinette, à rollers ou à vélo.
Phénomèn’Art, du 13 au 15 octobre en Val-de-Marne et à Paris
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