Trois adolescents , dont un Val-de-Marnais, ont été mis en examen jeudi dans l’information judiciaire ouverte après des menaces et le piratage d’espaces numériques de travail (ENT) début janvier, ayant mené à l’évacuation de quinze établissements scolaires en France.
Selon des sources judiciaire et policière, ces trois adolescents sont mis en examen pour menaces de mort et d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes, ainsi que pour dénonciation mensongère.
Deux d’entre eux l’ont également été pour accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données (STAD) mis en œuvre par l’Etat en bande organisée, ainsi que pour l’introduction frauduleuse de données dans un tel système.
Enfin, l’un d’entre eux a aussi été mis en examen pour refus de remettre la convention de déchiffrement d’un moyen de cryptologie, toujours d’après la même source.
Âgés de 14, 15 et 17 ans, ils sont originaires de Gironde, du Val-de-Marne et des Bouches-du-Rhône, avait indiqué mercredi le parquet de Paris.
Selon la source judiciaire, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et se sont vus imposer une mesure d’investigation éducative.
Cette information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris fait suite à une enquête préliminaire confiée à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
D’autres interpellations sont-elles prévues ? “L’enquête se poursuit”, a simplement répondu à l’AFP une source proche du dossier.
Nicolas Guidoux, chef de la sous-direction de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire (SDLC) qui chapeaute l’OCLCTIC, a indiqué à l’AFP que les policiers ont été saisis “de 40 faits, en majorité des piratages”.
“Ce n’est pas anodin en termes d’ordre public”, a-t-il relevé, avec à chaque fois des forces de l’ordre mobilisées pour l’évacuation des 15 collèges et lycées qui ont été concernés et la vérification de la réalité de ces menaces.
La SDLC avait pour objectif de “mettre fin rapidement” à la diffusion des messages de menaces, qui risquaient “de se renouveler”.
Selon une source proche de l’enquête, les messages avaient d’abord été mis en ligne le 23 décembre sur des forums de jeux vidéo, avant d’être recopiés et diffusés sur des ENT, notamment début janvier.
Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, avait évoqué début janvier “des messages similaires d’un bout à l’autre du pays, donc des comptes piratés”.
Ces messages ont “circulé également sur les boucles WhatsApp”, avait-il précisé.
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