Alors que les grands boulevards parisiens opèrent tout à tour leur révolution verte, le Comité Grande Armée, qui regroupe les entreprises de cette prestigieuse avenue, a présenté son projet de métamorphose ce mardi. Le point en images.
Entre les gigantesques travaux en cours porte Maillot, qui doit être refaite et accueillir l’extension du RER E et du tramway T3b pour 2024, et la réfection en cours des Champs-Elysées, “tout est en train de bouger” sur cet “axe majeur”, “sauf un segment qui est celui de la Grande Armée”, a expliqué mardi Philippe Chiambaretta, l’architecte en charge de l’étude, devant la presse.
Le Comité Grande Armée, regroupement d’entreprises installées sur cette avenue de l’axe parisien allant des Champs-Elysées à La Défense, a présenté mardi sa “vision” de la piétonnisation de l’artère, soutenu par la mairie. Ce Comité, qui pilote l’étude et la concertation avant que la mairie ne tranche, a été créé en 2022 par une dizaine de groupes (Groupama, Gecina, BNP Paribas, Société Générale, Viparis, AG2R La Mondiale…).
Piétonniser et végétaliser les contre-allées
Son objectif est de faire “retrouver le plaisir de la promenade” sur cette avenue aménagée au Second Empire, très fréquentée par les passants à la Belle Epoque. Pour cela, M. Chiambaretta propose de “piétonniser les contre-allées”, aujourd’hui dévolues au trafic automobile et qui seraient alors déminéralisées, végétalisées et agrémentées de terrasses.
Liaison douce vers le bois de Boulogne
Avec des pistes cyclables unidirectionnelles et un parking de 3 000 places en sous-sol, le Comité veut aussi renouer avec ce qui fut, a rappelé M. Chiambaretta, “la première piste cyclable de France”.
Il souhaite enfin “retrouver l’accès au bois de Boulogne”, coupé par le périphérique, en mettant en valeur le square jouxtant la porte Maillot.
Entre 150 et 200 millions d’euros de budget
La mairie a accueilli ces propositions “avec beaucoup d’enthousiasme”, a commenté l’adjoint à l’urbanisme Emmanuel Grégoire, qui estime que le projet pourrait coûter de 150 et 200 millions d’euros, cofinancés par la municipalité et le secteur privé. Le président du Comité, Eric Donnet, a lui estimé que le projet était “tout à fait réalisable” avec 50 millions.
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