Mouvement social | Ile-de-France | 17/04/2023
Réagir Par

Plateau briard : les camions poubelles du Sivom vandalisés

Plateau briard : les camions poubelles du Sivom vandalisés © Sivom

Dans la nuit de dimanche à lundi, une vingtaine de camions poubelles du Sivom (syndicat intercommunal de la vallée de l’Yerres et des Sénarts) ont été vandalisés, ce qui va perturber la collecte des ordures dans les prochains jours. Cet événement vient tendre un peu plus le climat social du syndicat, alors qu’une grève est également en cours depuis fin mars.

Scène de désolation ce lundi matin sur le site du Sivom à Varennes-Jarcy après une intrusion et des actes de vandalisme. Sur un local, a été tagué un message d’insulte visant Guy Geoffroy, le maire de Combs-la-Ville et président du syndicat intercommunal. Une vingtaine de véhicules utilisés pour la collecte des ordures ont été endommagés. Pneus crevés, extincteurs vidés dans les postes de conduite, peinture,… Impossible ce matin de démarrer les tournées. “Suite à des dégradations survenues cette nuit au SIVOM sur une vingtaine de bennes de collecte et des véhicules de service, nous vous informons que les collectes seront fortement perturbées ces prochains jours. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser par avance pour les désagréments occasionnés“, explique le syndicat dans un message adressé aux usagers et relayé par ses 15 communes adhérentes*.

*Le Sivom Vallée de l’Yerres et des Sénarts regroupe Brie-Comte-Robert, Varennes-Jarcy, Boussy-Saint-Antoine, Combs-la -Ville, Moissy-Cramayel, Quincy-sous-Senart, Epinay-sous-Senart, Brunoy, Yerres, Crosne, Villecresnes, Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Santeny et Périgny-sur-Yerres.

Le vice-président du Sivom et maire de Yerres, Olivier Clodong dénonce dans une publication sur sa page Facebook “des actes intolérables avec des dégâts se chiffrant en centaine de milliers d’euros”, expliquant qu’il ne reste plus que 14 camions disponibles sur les 40 que compte la flotte.

Climat social déjà tendu

Cet épisode intervient alors qu’une intersyndicale FO-CGT fait grève depuis le 30 mars dernier pour améliorer ses conditions de travail, réclamer une hausse des salaires et protester contre la réforme des retraites. Craignant d’être accusés à tort d’avoir fomenté la casse de l’outil de travail, les syndicalistes demandent pour leur part la diffusion des images de vidéosurveillance. “Nous étions stupéfaits. Le dialogue était déjà hyper tendu mais avec ce qu’il vient de se passer aujourd’hui, un nouveau cap est franchi. Nous cherchions une porte de sortie honorable à ce conflit qui dure depuis trois semaines”, réagit Amine Becharef, le secrétaire du syndicat local FO. Dans un communiqué, l’organisation syndicale précise par ailleurs qu’une action en diffamation va être portée contre un cadre qui a accusé les grévistes d’avoir vandalisé les véhicules. “Nous nous posons des questions parce que de nombreux camions étaient restés ouverts. De même, nous demandions parmi nos revendications que figure le renouvèlement des camions en mauvais état et ce ne sont pas ceux-là qui ont été ciblés”.

Depuis le début du mouvement de grève, les relations entre direction et salariés ne vont pas vers l’apaisement. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le président du syndicat défend ainsi son modèle social et disqualifie les revendications salariales. “Nous pouvons dire avec fierté que notre personnel de la collecte des déchets sont mieux traités au Sivom qu’ils ne le sont dans les entreprises privées. Nous respectons la convention collective et allons sur de nombreux éléments, au-delà, nous versons un treizième mois, des primes..“, détaille l’élu.

Le syndicat a également manifesté son soutien aux salariés non-grévistes.

En dépit des quelques rencontres que nous avons pu avoir, il n’y a pas eu d’avancée. Mardi dernier, nous avons proposé à la direction de trouver une porte de sortie pour ne pas terminer cette grève sur rien. Ils nous ont seulement dit qu’ils réfléchiraient, si nous reprenions le boulot, à ne pas nous sanctionner”, explique Amine Bencharef. “Nous demandons aussi l’étalement des jours grèves pour limiter leur impact sur nos payes. Ce à quoi on nous répond que nous avons récolté une importante caisse de grève. Cette caisse de grève doit nous permettre d’organiser des manifestations et des animations pour retrouver un climat apaisé entre agents car l’ambiance s’est considérablement détériorée ces derniers jours“.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant