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Société | Ile-de-France | 07/12/2023
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Prévention du harcèlement sexuel dans le métro : une première “safe place” dans un magasin Relay

Prévention du harcèlement sexuel dans le métro : une première “safe place” dans un magasin Relay © RATP

Île-de-France Mobilités (IDFM) et la RATP ont inauguré mercredi à la station de RER Auber à Paris le premier “lieu sécurisé” du réseau de transport francilien, pour permettre aux femmes victimes ou menacées de “violences sexistes et sexuelles” d’être accueillies.

Le lieu, situé au cœur de la station de RER Auber, est un magasin Relay dont les employés ont été formés par Umay, une start-up qui promet de sécuriser les déplacements dans l’espace public.

Toute personne se sentant menacée est censée pouvoir trouver refuge dans ce “safe place”. 

“Nos formations aux employés visent à leur apprendre à la fois à recueillir, rassurer et renseigner”, a expliqué lors de l’inauguration Pauline Vanderquand, cofondatrice de la petite entreprise qui a déjà des partenariats avec des collectivités, comme la ville de Rouen, depuis 2022. 

Partenariat avec les magasins Relay et Monop, et l’application Umay

D’autres points d’accueil seront déployés dans les semaines et les mois qui viennent dans le réseau de transports franciliens. “Nous avons proposé aux commerçants présents dans nos zones d’échanges de devenir des lieux sûrs pour les victimes”, indique Sandrine Charnoz, cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports à la RATP. 

Cette proposition a rencontré un écho favorable au sein du groupe Lagardère, qui gère plusieurs points de vente Relay et Monop’ dans les stations de métro parisiennes, via sa filière Lagardère Travel Retail. 

Benoît Verdier, directeur général délégué de l’entreprise, a d’ailleurs annoncé lors de l’inauguration que l’intégralité de ses points de vente présents sur le réseau RATP seraient labellisés “safe place” d’ici 2024.

“Cela concerne 35 points de vente et 80 employés”, dont la formation sera confiée là-encore à Umay, précise le responsable. 

Ce dispositif est mis en place alors que près de neuf femmes sur dix affirment avoir été victimes de “harcèlement sexiste ou sexuel” dans les transports, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. 

Lire : Ile-de-France : hausse des violences sexuelles constatées dans les transports en commun

“40% des femmes ne se sentent pas en sécurité sur nos réseaux, c’est inacceptable”, a déploré Jimmy Brun, porte-parole de la RATP, citant une enquête qui n’a pas encore été publiée, mais qui devrait être présentée début 2024.

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