Deux personnes ayant participé samedi à Paris au rassemblement de “soutien au peuple palestinien”, interdit par les autorités, sont visées par une enquête et cinq autres ont fait l’objet d’une alternative aux poursuites, a indiqué lundi le parquet.
Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées samedi après-midi sur la place du Châtelet, dans le centre de Paris. La manifestation avait été interdite par la préfecture de police de Paris, une décision validée par le tribunal administratif eu égard notamment à “la gravité des risques de troubles à l’ordre public” et au “contexte de tensions exacerbées lié aux événements dans la bande de Gaza avec une montée, en France, des actes antisémites”. Vingt manifestants avaient été interpellés en marge de ce rassemblement, dont 18 ont été placés en garde à vue, a précisé le parquet.
Parmi eux, “cinq personnes ont été convoquées devant le délégué du procureur pour (un) avertissement pénal probatoire” (le nouveau rappel à la loi): deux pour “outrage à personne dépositaire de l’autorité publique” et trois “pour participation à une manifestation interdite”, a détaillé le parquet.
Par ailleurs, “deux enquêtes se poursuivent en préliminaire” et une garde à vue n’avait pas encore fait l’objet d’une réponse pénale lundi après-midi, a-t-on précisé.
Les dix autres gardes à vue ont été levées sans poursuites, neuf “pour infraction insuffisamment caractérisée” et une “pour absence totale d’infraction”. Samedi, le préfet de police, Laurent Nuñez, avait revendiqué sur BFMTV des “centaines de verbalisations” lors de ce rassemblement interdit.
M. Nuñez avait également expliqué que les forces de l’ordre avaient “encerclé” les manifestants, qui étaient entre “3 000 et 4 000″, pour les empêcher de “partir en déambulation”.
La préfecture avait ensuite évoqué samedi soir “21 interpellations et 1 359 verbalisations”.
Par ailleurs, selon le parquet, “environ 130 personnes s’étaient allongées sur le sol en référence à des cadavres, en tenant des drapeaux gazaouis” dans la nuit de vendredi à samedi à Paris. Ce rassemblement s’était dispersé sans incident ni interpellation, fait savoir le parquet.
Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne a été avisé de 129 messages “à caractère antisémite” ou exprimant un “soutien explicite” au Hamas ou à des “actions terroristes” depuis le 7 octobre, selon un dernier bilan du parquet datant de vendredi.
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