Agé de 25 ans, Rayane Lemmouchi, venait tout juste d’être diplômé et avait commencé à exercer comme chirurgien dentiste. Son meurtre en pleine rue dans la nuit de samedi à dimanche aux Lilas, s’inscrit dans une rivalité de quartiers dont il semble être une victime collatérale. Un appel à témoins a été lancé.
Le docteur Rayane Lemmouchi rendait visite à ses cousins samedi lorsque ces derniers ont été agressés peu avant 23h00 par un groupe d’une dizaine de personnes, dont une qui a porté un coup de couteau, ont indiqué à l’AFP lundi des sources proches de l’enquête.
Une victime fortuite
Avant de se précipiter sur les victimes, les auteurs se sont interrogés sur leur provenance, en lançant “ça vient d’où?“, d’après les témoignages des cousins, rapporte une source proche de l’enquête.
Rayane Lemmouchi est “une victime fortuite” qui s’inscrit dans un contexte de rivalité ancienne entre les communes des Lilas, Bagnolet et du Pré-Saint-Gervais, selon cette source.
En 2019, Kewi, 15 ans, avait été mortellement poignardé aux Lilas en marge d’un cours d’EPS, sur fond de rivalités entre quartiers des Lilas et du Pré-Saint-Gervais, où il vivait.
M. Lemmouchi “a passé sa jeunesse à Toulouse“, a précisé le maire (PS) des Lilas Lionel Benharous, avant de venir étudier en banlieue parisienne. Il louait un appartement à Drancy et venait de débuter sa carrière dans un cabinet dentaire à La Courneuve.
Appel à témoins
Sa famille a lancé un appel à témoins pour retrouver les auteurs vraisemblablement originaires du Pré-Saint-Gervais, selon une source proche de l’enquête. “Ma famille a le cœur brisé”, a confié Idriss Lemmouchi, frère de la victime sur Twitter. “Mon petit frère chéri était dentiste. Il venait juste d’être diplômé et avait commencé en novembre dernier”, a-t-il ajouté, en demandant à toute personne ayant “la moindre info (…) d’appeler le commissariat de Bobigny”.
La tante de la victime, Laouar Chachoua Hassiba, également chirurgienne-dentiste, a aussi lancé un appel à témoins sur sa page Facebook.
La scène de l’agression a été captée par des caméras de vidéosurveillance, a indiqué le parquet de Bobigny qui a confié l’enquête à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
A ce stade, aucune personne n’a été interpellée.
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