Le groupe minier français Eramet prévoit le démarrage d’une première usine pilote de recyclage des batteries de voitures électriques “cet été” à Trappes (Yvelines), en vue de valider un projet d’usine dans le Nord de la France d’ici 2025.
Le groupe, qui cherche à recycler les métaux tels le lithium, le cobalt ou le nickel contenus dans les batteries et dont l’Europe manque cruellement, a reçu jeudi une subvention européenne de 70 millions d’euros du fonds pour l’innovation de la Commission européenne.
“Ceci montre la crédibilité de notre projet” baptisé ReLieVe, mené en partenariat avec Suez qui assurera la collecte des batteries, a estimé Eramet vendredi.
“L’usine de démonstration située dans notre centre de recherche et innovation de Trappes est en cours de construction. Elle nous servira à poursuivre les tests et valider notre procédé. Sa production devrait démarrer cet été”, a déclaré une responsable du groupe à l’AFP.
Après découpage des batteries en modules, les métaux présents sont récupérés sous forme de “black mass”, un mélange de nickel, cobalt, manganèse, lithium, graphite qui sera ensuite raffiné par voie hydrométallurgique pour obtenir des sels de ces métaux, réexploitables pour la production de nouvelles batteries.
Une usine grandeur nature de recyclage devrait ensuite voir le jour à Dunkerque, d’une capacité de traitement de 200.000 batteries de voitures électriques chaque année à partir de 2025, selon le magazine Challenges.
Le groupe a déjà parlé de ce grand projet d’économie circulaire, mais aucune décision d’investissement n’a encore été prise, souligne Eramet.
En mars, le groupe avait indiqué que “si les conditions économiques (étaient) réunies”, une “entrée en phase industrielle pourrait intervenir dès 2024 sur l’étape amont de production de blackmass et à horizon 2025-2026 pour l’étape de raffinage de la blackmass en produits pour batteries”.
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