Ce mardi, deuxième journée de mobilisation contre les retraites, l’académie de Créteil a dénombré un seul établissement bloqué, le lycée Maximilien Perret à Alfortville. Le FIDL du Val-de-Marne revendique pour sa part quatre sites de mobilisation.
Une dizaine de poubelles installées devant le portique d’entrée principal du lycée Maximilien Perret d’Alfortville ont suffi à bloquer une nouvelle fois cet établissement qui accueille presque 900 élèves en série générale et dans la voie professionnelle. “Personne n’entre, de toute façon les enseignants ne sont pas là. Nous n’allons pas tarder à aller au lycée Jean-Macé de Vitry-sur-Seine pour proposer à d’autres lycéens de nous rejoindre“, explique un lycéen mobilisé sur le blocus. Gwenn Thomas-Alves, élève au lycée Jean-Macé et président de la FIDL du Val-de-Marne salue l’amplification du mouvement. “Nous avons des informations sur des mobilisations dans d’autres établissements qui ne s’étaient pas mobilisés le 19 février comme à Frédéric Mistral à Fresnes, au lycée Cherioux à Vitry-sur-Seine ou à François Mansart à Saint-Maur-des-Fossés. Cela témoigne de la préoccupation grandissante des lycéens sur ce projet de réforme“.
Selon le rectorat de Créteil, il n’y a eu ni heurts, ni dégradation. À Alfortville toutefois, la tension est montée d’un cran vers 10 heures, alors que des élèves tentaient de lever le blocus pour entrer dans l’établissement. Les lycéens à l’origine du blocus ont résisté, expliquant que les cours étaient annulés faute d’enseignants. Un élève a proféré des menaces et un autre a mis quelques coups à un adolescent. L’intervention d’enseignants et d’un parent d’élève a permis un retour au calme.
A Vitry-sur-Seine, dans la ville voisine, un blocus a été organisé la veille au lycée Jean-Macé mais ce mardi, les initiatives ont échoué. L’académie de Créteil reconnaît pour sa part une tentative au lycée Adolphe Cherioux, infructrueuse. Elle nie en revanche toute tentative de blocage au lycée Mansart. Au lycée Frédéric Mistral de Fresnes, les élèves s’organisaient depuis quelques jour sur les réseaux sociaux pour participer à l’appel à la grève des organisations syndicales lycéennes. “C’est un lycée qui ne s’était plus mobilisé depuis fin 2019 et quelques débordements. Nous avions affiché notre volonté de manifester de façon pacifique. Il y a eu des prises de paroles. Nous avons fait remarquer aux élèves que nous avions tous dans notre entourage des gens qui allaient être directement impactés par cette réforme et qu’il fallait se mobiliser pour être solidaires. Nous avons reçu le soutien de la députée Rachel Kéké“, explique Jasmine, élève du lycée et coordinatrice des jeunes insoumis.
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