Plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté mardi après-midi pour demander le retrait de la réforme des retraites au départ de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine, bloqué par des éboueurs.
Les manifestants, majoritairement des jeunes, ont défilé à partir de 15H00 dans une ambiance bon enfant en direction du quai d’Austerlitz à Paris, encadrés par des forces de l’ordre en nombre, à l’appel de la coordination interfacs et de la coordination nationale étudiante.
“Grève générale, totale, étudiants travailleurs, tous ensemble on est forts, tous ensemble on leur fait peur” ou “Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous !”, chantaient les étudiants, rejoints par des travailleurs, éboueurs mais aussi cheminots ou enseignants. “Préservons nos retraites des vautours”, ou “Métro, boulot, tombeau”, pouvait-on lire sur leurs pancartes.
“Le gouvernement est passé en force avec le 49.3, à notre tour d’utiliser tous les moyens. On vient en soutien aux travailleurs ici à Paris, mais aussi à Rennes ou Reims. Le but ? Envoyer le message que la jeunesse continue à se mobiliser contre ce projet de réforme des retraites. Et ce malgré la répression policière très forte”, lâche Eléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L’Alternative.
Nous étions plus de 2500 à la manifestation parisienne aujourd’hui à l’appel de la Coordination Nationale Etudiante.
— Coordination Nationale Etudiante (@CoordEtudiante) March 21, 2023
Contre ce pouvoir autoritaire, notre 49-3 sera la grève générale reconductible ! pic.twitter.com/BhHsbJW6wW
“Nous sommes mobilisés aujourd’hui aux côtés des éboueurs et des cheminots, pour montrer qu’on est tous ensemble. C’est une mobilisation intergénérationelle, contre la société qu’on nous propose”,abonde la présidente de l’Unef, Imane Ouelhadj.
Pour Grégory, 45 ans, cheminot à la gare d’Austerlitz, syndiqué à la CGT, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, “que ce soit les jeunes, les cheminots, les éboueurs, on est tous sur un même sujet, même combat !”. “On n’est pas prêt de lâcher. On attend demain que Macron parle (à 13H00 en direct sur TF1 et France 2, NDLR) pour foutre le feu aux poudres !”
Au seizième jour de la grève des éboueurs parisiens, deux des trois usines d’incinération desservant la capitale, celle d’Ivry-sur-Seine et celle d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine),restaient “complètement bloquées” mardi comme la veille, selon le syndicat métropolitain qui les gère. La mairie de Paris a décidé d’actionner une cellule de crise.
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