Mouvement social | Val-de-Marne | 24/03/2023
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Retraites : les maires de gauche du Val-de-Marne ont fait banderole commune contre le 49.3

Retraites : les maires de gauche du Val-de-Marne ont fait banderole commune contre le 49.3

Écharpes tricolores en bandoulière, maires et élus de gauche du Val-de-Marne ont partagé la même banderole ce jeudi, lors de la manifestation contre la réforme des retraites, actée par 49.3.

D’habitude, ils retrouvent directement les cortèges des syndicalistes de leur fief ou de leur organisation politique. Mais cette fois, maires, parlementaires et élus de gauche du Val-de-Marne ont joué groupé. Rendez-vous était donné devant la passerelle de Mornay, une demi-heure avant le départ de la manifestation, prévu place de la Bastille. “On ne fait pas un changement profond dans une société sans un sens de l’écoute, du dialogue et du consensus. Or, dans cette réforme, tout a été imposé. Il y a eu un dialogue de sourd, du mépris pour la démocratie sociale. Il faut un président responsable, qui apaise!“, appelle Sophie Taillé-Polian, députée Génération.s.

Pour les élus, le vase a débordé avec le 49.3. “En face de nous, des personnes bafouent la République et révisent la question démocratique. Nous avons un président qui fait passer, sans vote à l’Assemblée nationale une loi structurante. Nous sommes les représentants du peuple qui se mobilise contre cette réforme. Aujourd’hui, la bataille doit être menée pour le référendum et un retour de la démocratie”, motive Denis Oztorun, le maire PCF de Bonneuil-sur-Marne.

J’ai eu l’occasion de poser une question à Emmanuel Macron lors du grand débat, c’est quelqu’un de hors-sol, il ne regarde pas ses interlocuteurs. Il navigue au-dessus de la foule. Aujourd’hui, il y a 70% de Français qui sont contre cette réforme. Il doit enfin écouter sa population. Il comptait nous diviser, mais à chaque fois, qu’il prend la parole comme ce mercredi à la télévision, c’est l’inverse qui se produit“, poursuit Patricia Tordjman, maire PCF de Gentilly.

Le président réitère son mépris pour le message que les Françaises et les Français lui ont adressé. Cette réforme vole deux ans de vie à celles et ceux et qui auront travaillé le plus dur, les femmes, les précaires, ceux qui ont des carrières hachées, des métiers difficiles”, abonde Hélène de Comarmond, maire PS de Cachan.

Au-delà de cette tribune, les maires confient aussi leurs inquiétudes face à la radicalisation du mouvement. “Il faut que chacun garde raison, que l’on s’entende et que l’on s’exprime dans le respect des autres. Je condamne tous les types de violence“, explique Imène Souid-Ben Cheikh, maire d’Orly (DVG). “Mais comparer des gens qui manifestent par millions depuis des mois à des factieux et des factions, c’est sidérant. Nous ne sommes pas à l’assaut du Capitole mais d’une réforme“, lâche Camille Vielhescaze, le premier adjoint PS à la maire de Cachan.

Parmi les autres élus présents encore : les maires communistes de Villejuif, Pierre Garzon, d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou et de Chevilly-Larue, Stéphanie Daumin, plusieurs adjoints au maire d’Arcueil.

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