Justice | | 16/02/2023
Réagir Par

Saint-Denis : l’association MaMaMa expulsée de son local mais obtient un sursis d’un an

Saint-Denis : l’association MaMaMa expulsée de son local mais obtient un sursis d’un an © Manon Blanc/MaMaMa

Au terme d’un long conflit avec la municipalité, la justice a ordonné l’expulsion de l’association MaMaMa, qui oeuvre contre la précarité infantile, des locaux qu’elle occupe à Saint-Denis. Mais elle a obtenu un délai d’un an pour se reloger.

Fondée en urgence en mai 2020, en pleine pandémie de Covid, pour offrir des biens de première nécessité à des mères isolées et à leurs enfants, MaMaMa occupe un entrepôt d’environ 1 500 mètres carrés mis à disposition à titre gracieux par la ville de Saint-Denis et la société d’économie mixte Plaine Commune Développement.

Mais depuis janvier 2022, la municipalité demande à l’association de s’acquitter d’un loyer mensuel de 18 000 euros pour continuer à occuper légalement les lieux, car elle estime qu’aucune autre association historique ne bénéficie de locaux aussi importants.

Après des mois de conflit, une procédure d’expulsion a été lancée en octobre.

Dans son jugement rendu lundi, le juge des référés du tribunal de Bobigny a ordonné “si besoin avec le concours de la force publique, l’expulsion de l’association MaMaMa ou de tous occupants (…) faute de départ volontaire à 
l’expiration d’un délai d’un an
“.

Dans un communiqué, Plaine Commune Développement a pris “acte de cette décision conforme à l’application du droit qu’aucune association, aussi nobles que soient ses activités, ne peut ignorer“.

On nous demande de payer pour faire de la distribution alimentaire

MaMaMa “est très soulagée parce que la justice nous offre les moyens de continuer nos actions en nous permettant de rester un an et en refusant les demandes d’indemnités de la société d’économie mixte“, a déclaré à l’AFP Magali Bragard, une des quatre cofondatrices de l’association.

On nous demande de payer pour faire de la distribution alimentaire“, regrette-t-elle. Magali Bragard estime que leurs actions sont “essentielles” dans le département mais reconnaît “des difficultés à trouver un local proche des bénéficiaires“.

Près de 70 000 femmes et enfants en situation de précarité ont profité de dons depuis la création de MaMaMa, selon l’association.

Lire aussi :

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans avec comme tags association, Expulsion, , , Seine-Saint-Denis, Tribunal de Bobigny
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant