Annoncé le 26 janvier, le ralliement de trois conseillers d’opposition dont deux écologistes à la majorité municipale de Saint-Denis a été officialisé au dernier conseil municipal. Il suscite la colère de militants.
Pour Mathieu Hanotin, le maire PS de Saint-Denis, l’arrivée des trois nouveaux élus dans sa majorité apparaît comme une prise de guerre. Depuis son arrivée à la tête de la municipalité, où il a succédé au communiste Laurent Russier en 2020, sa politique fait grincer des dents à gauche, notamment en matière de sécurité.
Coup de théâtre, jeudi 26 janvier, l’édile faisait savoir par voie de tract que “trois élus d’opposition ont décidé de rejoindre la majorité municipale“. Il s’agit du conseiller régional Kader Chibane et Whalid Allam (tous deux EELV) et de Spencer Laidli (Radicaux de gauche) qui, précise le document distribué aux Dyonisiens, “ont engagé ces derniers mois des échanges constructifs pour rejoindre notre majorité municipale“. Celle-ci est portée 45 membres (sur 55 élus). Les nouveaux alliés formeront un nouveau groupe “EELV et Citoyens” aux côtés du groupe “Notre Saint-Denis”.
“Tambouille politicienne“
De quoi susciter la colère des militants du groupe EELV de Saint-Denis. Dans une lettre co-signée par six d’entre eux dont Zaïa Boughilas, Sonia Pignot et Cécile Ranguin (toutes deux anciennes adjointes au maire), ils dénoncent une “tambouille politicienne“.
“Si chacun est libre de ses choix politiques les conditions dans lesquelles cela s’est produit sont pour notre organisation inacceptables“, écrivent-ils déplorant “qu’aucune discussion n’a été menée au sein du groupe local” et que les “toutes les instances (département, région) ont été mises devant le fait accompli.”
Ils reprochent également “l’utilisation sans droit” du logo d’EELV sur le tract “diffusé dans toutes les boîtes aux lettres” de la commune et appellent à des “sanctions les plus fermes“. Enfin, les signataires de cette lettre condamnent un “mauvais coup porté à l’écologie politique” et “l’instrumentalisation de la NUPES à des fins de débauchage.”
“Nous faisons confiance à l’intelligence collective à gauche en concrétisant localement la dynamique nationale de la Nouvelle union populaire écologique et sociale“, faisait valoir Mathieu Hanotin dans le tract annonçant le ralliement des trois élus d’opposition.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.