En mai et juin 2023, plusieurs salariés de Disneyland Paris ont manifesté pour réclamer des augmentations de salaire. À ce jour, l’entreprise menace cinq grévistes de licenciement : le syndicat Unsa Disney dénonce une procédure abusive.
“La direction leur reproche l’occupation abusive d’un lieu (…) qui s’est traduite par l’annulation de spectacles et le préjudice financier, puisque certains visiteurs étaient mécontents et l’entreprise a dû les rembourser,” a indiqué à l’AFP un représentant d’Unsa Disney ayant requis l’anonymat.
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“Une grève parle de l’image de l’entreprise“
Le 30 mai, un millier de salariés, soutenus par la CGT, l’Unsa ou la CNT-SO, avaient fait grève au sein du parc pour réclamer une augmentation de salaire de 200 euros et le paiement double des dimanches travaillés.
D’après l’Unsa Disney, la direction reproche également aux salariés visés par les procédures de licenciement de porter “atteinte à l’image de l’entreprise“. “L’essence même d’une grève est de parler de l’image de l’entreprise“, s’insurge le même responsable syndical s’exprimant anonymement. “C’est aberrant, car nous sommes sur le sol français, pas de l’autre côté de l’océan aux États-Unis,” ajoute-t-il.
“La direction veut faire taire et intimider“
Contactée par l’AFP, la direction de Disneyland Paris n’a que succinctement indiqué son choix de ne pas communiquer sur ces procédures de licenciement. “Afin de préserver les droits de nos employés et ceux de l’entreprise, nous ne commentons pas les procédures internes“, a répondu la direction.
Alors que les négociations sur les salaires et les conditions de travail sont prévues pour le mois de septembre, l’Unsa Disney estime que “la direction veut faire taire et intimider les prochains grévistes“.
Deux des cinq salariés faisant l’objet d’une procédure de licenciement sont des représentants du personnel de l’UNSA.
“Défendre le droit de grève“
Plusieurs partis politiques de gauche et écologistes de Seine-et-Marne, où se situe le parc Disneyland Paris, ont exprimé leur soutien aux actions syndicales “pour défendre le droit de grève“, à travers un communiqué publié ce lundi.
“La direction doit renoncer à la répression et répondre favorablement aux revendications du personnel“, peut-on lire dans le document qu’ont notamment signé les partis Europe écologie les Verts, LFI et le PCF 77.
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