Il était un peu plus de 8 heures ce lundi matin lorsque deux adolescents ont été agressés à coup de couteaux par une bande, devant le lycée Guillaume Apollinaire de Thiais. L’un d’eux, blessé à la poitrine, est mort d’un arrêt cardiaque. Trois personnes ont été arrêtées.
24 heures après ce drame affreux, la piste du règlement de comptes semble se confirmer. “Une dizaine d’auteurs cagoulés et armés, habitants de Choisy-le-Roi, s’en sont pris aux deux victimes qui résident à Thiais”, indique une source policière. L’un des deux ados, âgé de 16 ans, est décédé après avoir fait un arrêt cardiaque. Il a reçu un coup de couteau dans la poitrine. Le second, blessé à la jambe, a été hospitalisé. Les auteurs ont pris la fuite en direction de Choisy-le-Roi tandis que de nombreux équipages de police et le Samu se rendaient sur place.
Ce lundi après-midi, le procureur, Stéphane Hardouin, a tenu un point presse pour expliquer que les agresseurs, au nombre de 5 à 10, étaient “en situation de guet”. Ils attendaient à l’angle des rues Hélène-Muller et Pavé de Grignon. “Selon les témoins, les agresseurs ont poursuivi les victimes sur quelques dizaines de mètres, l’un d’entre eux aurait alors fait usage d’une arme blanche. Sur place, plusieurs objets susceptibles de constituer des armes ont été retrouvés, à savoir deux gazeuses, un club de golf cassé et un morceau de bois. Trois-cent mètres plus loin, un couteau a été retrouvé par la police municipale de Thiais sans qu’il soit établi à cette heure de lien certain avec l’agression”, a détaillé le procureur.
Phénomène de bande
Ce mardi matin, une autopsie sera menée sur la victime. Ce dernier habitait le quartier de Grignon à Thiais. D’après les premiers éléments, il a tenté de parer un premier coup de couteau en se blessant à la main, avant de recevoir le coup fatal à la poitrine. La seconde victime, originaire du même quartier de Thiais n’était pas en état de répondre aux questions des enquêteurs ce lundi. Ses jours ne sont pas en danger.
Compte tenu de tous ces éléments, notamment de la multiplicité du nombre des auteurs, du guet-apens manifeste, de la présence de plusieurs armes, et de l’emplacement de la blessure sur le corps de la victime, la qualification choisie par le parquet est celle d’homicide involontaire commis en bande organisée et de tentative d’homicide involontaire commis en bande organisée. Sur le contexte, les circonstances de l’agression, le mode opératoire et la personnalité des suspects nous conduisent à émettre l’hypothèse que les faits ont été conduits dans le cadre de ce que l’on appelle un phénomène de bande opposant des jeunes issus de quartiers différents”, a clairement évoqué le procureur.
Trois interpellations
L’enquête avance malgré tout. Plusieurs suspects ont été identifiés. L’un d’entre eux, âgé de 16 ans également, a été interpellé à son domicile de Choisy-le-Roi dès 10 heures du matin ce mardi, et placé en garde à vue. Deux autres un peu plus tard dans la journée, âgés de 15 et 16 ans.
Le premier jeune interpellé est connu de la justice pour des faits de violences aggravées et de participation à un attroupement armé commis en mai 2021, alors qu’il était âgé de 15 ans. Il est en procédure devant le juge des enfants et un juge d’instruction, et était placé jusqu’à ce jour sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à Orly et à Thiais, sauf pour les besoins de sa scolarisation. Le parquet précise par ailleurs que cet adolescent avait déposé plainte le 16 décembre dernier, pour des violences subies dans le cadre d’une rixe rue du Pavé de Grignon, dans le quartier où s’est déroulée l’agression mortelle.
Une rixe entre jeunes de Choisy et de Thiais quelques jours avant
Les deux victimes, elles, n’étaient pas connues des services de police. Les enquêteurs doivent également déterminer si l’agression mortelle de ce lundi a un lien avec une rixe prévenue vendredi soir, vers 21 heures. La police était, en effet, intervenue pour un regroupement d’une quinzaine de personnes dont certaines portaient des couteaux et des marteaux. Le groupe se dirigeait vers l’arrêt de bus du TVM « Thiais Village » dans la direction de Choisy-le-Roi. “Les investigations avaient permis de confondre quatre d’entre eux, un majeur et trois mineurs, qui ont été déférés dimanche pour des faits de participation avec arme à un attroupement. Il reviendra à l’enquête de déterminer les rapports éventuels entre ces deux évènements. En l’état, je peux vous indiquer que les noms des mis en cause et des victimes d’aujourd’hui n’apparaissent pas dans cette précédente affaire du week-end“, a précisé le procureur de la République de Créteil.
Cellule psychologique au lycée
“Cette tragédie suscite un émoi légitime à Thiais et au-delà et, dans ces instants, une pensée va aux familles des victimes et plus généralement à la communauté éducative de ce lycée. C’est malheureusement la banalisation d’une violence dont l’actualité se fait l’écho quotidiennement. Dès ce matin, j’ai pris part à une cellule de crise mise en place avec la sous-préfète de l’Haÿ-les-Roses et la commissaire de police. Des échanges ont lieu avec la mairie de Choisy-le-Roi”, a réagi Richard Dell’Agnola, maire de Thiais. Le recteur de l’Académie de Créteil s’est également rendu sur place ce matin. “J’ai rencontré une communauté éducative très triste et touchée par ce qu’il s’est passé. Nous avons demandé aux équipes mobiles de sécurité de se rendre sur place et de rester le temps qu’il faudra. Une cellule de soutien psychologique est également mise en place. Les cours ont pu se dérouler quasi normalement ce matin. Cet après-midi, les enseignants qui l’ont pu, ont fait classe et ont parlé avec les élèves”.
Les socialistes appellent à plus de prévention
Dans un communiqué publié ce lundi soir, le PS du Val-de-Marne et son mouvement de jeunesse ont apporté leur soutien aux victimes et rappelé des faits de violences entre jeunes qui se sont déroulés quelques jours avant, appelant à une “forte réaction des pouvoirs publics”, pour augmenter la prévention.
Tout a déjà été dit : homicide involontaire alors que le coup de couteau est porté à la cage thoracique ???
Quant en pense au nombre de morts en temps de guerre qui, selon la qualification de cet assassinat, auraient été victimes “d’homicides involontaires”……parce que tués à la baïonnette, laquelle n’est rien d’autre qu’un couteau au bout d’un fusil.
On me pardonnera cet humour déplacé, j’en demande pardon à la famille de la victime : mais visiblement le parquet n’en à rien à cirer de ce énième fait divers d’une société en pleine déliquescence morale et intellectuelle.
Pauvre chou, victime de la société sans doute et de l’exclusion, mais rassurons-nous, comme c’est l’usage il recevra une petite leçon de morale et ainsi ne récidivera plus. A la prochaine donc!
Bon en même temps le problème est résolu puisqu une cellule de crise a été mise en place ouf me voilà rassuré . L article comporte une erreur ou le procureur a la sens de l humour noir ?? Je lis :” homicide involontaire ” .
Pardon mais des 13 ans l âge où pour mille raisons auto défense incluse on peut décider d avoir un couteau sur soi quand on cible le coeur on veut tuer car on sait très vite que c est une zone quoi tuera a coup sûr .
La minimsation d office d un pur et simple meurtre volontaires prouve la volonté d étouffer l affaire qui donc se reproduira puisque seule une petite tapounette sur la main sera donné aux membres d une meute criminelle.
Voyons, voyons … “Selon les témoins, les agresseurs ont poursuivi les victimes sur quelques dizaines de mètres, l’un d’entre eux aurait alors fait usage d’une arme blanche” ; on voit bien que c’est totalement involontaire !
Il y a longtemps au Japon (30 ans au moins), des délinquances de bandes apparaissaient dans les ‘cités’. Les autorités ont installé des postes de surveillance, bien protégés, dans les rez de chaussée de différents immeubles, tous en vue les uns des autres, avec policiers 24 h / 24 et caméras. Des renforts se tenaient à disposition à quelques minutes, et la population était appelée à collaborer.
En quelques mois le problème fur résolu … définitivement !
Quand on veut, on peut.
Vous au moins vous donnez la réalité
Un truisme affligeant, c’était prévisible et prévu.
la police qui se laisse marcher sur le tête, l’établissement qui minimise. Tout était une catastrophe annoncée que personne ne voulait voir
L’attitude des provocateurs qui s’identifient au grands frères caîd de la religion et de l drogue sur le territoire de la gare de choisy.
la complicité par inertie des elus des autorités et de l police ne pouvait qu’aboutit a cet effroyable désastre et ils ont TOUS été prévenus
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