Poursuivre le maillage de transport en commun en Ile-de-France, au-delà du révolutionnaire métro périphérique Grand Paris Express, pour accélérer la réduction de la voiture, voilà un enjeu environnemental majeur des années qui viennent. Reste à le financer.
En service à partir de 2025, le futur métro Grand Paris Express, qui sera aux transports en commun l’équivalent de l’A86 pour la circulation routière, fera le tour de la capitale, extramuros, en s’interconnectant au passage à de nombreuses stations de métro et RER. Ce projet gigantesque a permis de rattraper de nombreuses années de retard dans le redimensionnement des transports de l’agglomération parisienne. Désormais, il s’agit de poursuivre pour éviter de reprendre du retard maiss aussi pour profiter pleinement du Grand Paris Express en achevant le maillage de lignes s’y connectant, grâce notamment à plusieurs prolongements de métros, tramways ou bus.
Voir la carte des nouveaux projets
Une mise à l’échelle nécessaire pour permettre effectivement de laisser les voitures au garage. Reste à financer cette extension du réseau. Si le Grand Paris Express, 42 milliards d’euros à lui tout seul, a été financé de manière séparée, via un établissement public, les nouvelles infrastructures de transport sont en principe portées dans le cadre de contrats de plan entre l’Etat et la région (CPER). Ces contrats comprennent plusieurs volets, dont un volet transports, généralement le plus important. (Voir détail du dernier CPER)
En Ile-de-France, le nouveau CPER 2021-2027 a été adopté en juillet 2022, mais sans le volet transport (voir article détaillé). Les arbitrages financiers sont, en effet, compliqués, et la discussion a été repoussée. Le futur contrat devrait toutefois intervenir d’ici à l’été. La partie s’annonce ardue alors que les unités de discussion se chiffrent en milliards d’euros.
Besoin de 10 milliards d’euros
Entre tous les projets à boucler, les sept départements* d’Ile-de-France, la ville de Paris et le conseil régional évaluent les besoins du volet transports 2023-2027 à 10 milliards d’euros. Dans un communiqué commun, les collectivités locales estiment que la région “a souffert de sous-investissements dans les infrastructures de transport depuis des années”, alors même que “le réseau ferroviaire francilien transporte à lui seul 70% des voyageurs de la SNCF.”
*Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val d’Oise.
Les collectivités réclament 4 milliards d’euros à l’Etat
“La lutte contre la pollution de l’air passe par la transition écologique des mobilités, première source d’émission de gaz à effets de serre (31%) alors que la Région Île-de-France concentre 18% de la population et 30% de l’activité nationale sur 2% du territoire”, insistent les départements et la région.
Pour boucler le budget, les collectivités proposent de contribuer à hauteur de 60%. Concrètement, la région mettrait 4 milliards au pot, à égalité avec l’Etat. Les départements et la ville de Paris apporteraient les 2 milliards supplémentaires.
“Les investissements dans le cadre du CPER sont indispensables à la poursuite de la régénération et de la modernisation du réseau francilien qui bénéficie à toutes les régions françaises dont les trains arrivent en Ile-de-France. Ils sont également essentiels à la poursuite des projets de transport en cours ou pour mener de nouveaux projets, notamment dans les territoires franciliens qui ne bénéficient pas des lignes du Grand Paris Express”, insistent encore les collectivités qui ont publié cet appel commun à la veille de la présentation du plan pour l’avenir des transports par la Première ministre, Elisabeth Borne, le 24 février. Ce plan prévoit d’investir 100 milliards d’euros dans le ferroviaire d’ici à 2040, en injectant 1,5 milliard d’euros de plus par an aux budgets actuels d’ici à la fin du quinquennat. Ce plan prévoit notamment la création de “RER” dans les différentes métropoles.
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Finalement, Sarkozy a eu raison : il a lancé le projet sans attendre que tous les problèmes financiers soient réglés ! En mettant tout le monde devant le fait accompli, il oblige à trouver des solutions.
S’il avait fallut attendre que tout soit réglé et approuvé par les Comités Théodules et les diverses instances administratives, on serait encore en train de papoter …
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