Après 48 heures de garde à vue, le père qui a tué ses trois filles ce week-end à Alfortville a détaillé le contexte de son geste. Il a été déféré ce mardi 28 novembre au tribunal judiciaire de Créteil en vue de l’ouverture d’une information judiciaire des chefs d’assassinats.
Alors que les autopsies réalisées sur les trois filles de 4,10 et 11 ans ont confirmé que les deux aînées avaient été tuées à l’arme blanche et la dernière probablement étouffée, le père a détaillé le déroulement des faits.
C’est vers 15 heures ce samedi 25 novembre que le père a récupéré ses filles à Marolles-en-Brie, où elles résidaient avec leur mère. Reconnaissant avoir tué ses enfants, il a expliqué son geste par “des courriers conflictuels avec la mère” dans la soirée, rapporte le parquet de Créteil.
Préméditation ?
C’est dans ce contexte qu’il aurait alors pris la décision de supprimer ses filles. “Des éléments nouveaux susceptibles de caractériser une préméditation”, indique le parquet.
Il a ensuite placé du somnifère dans leurs boissons à table, et a attendu qu’elles soient endormies pour passer à l’acte, poursuit le parquet. Les perquisitions à son domicile ont permis de retrouver le couteau et les boites de somnifères.
Il a ensuite pris sa voiture pour aller au viaduc de Bures-sur-Yvette, “où il avait envisagé de se suicider”, mais est finalement revenu chez lui pour prendre des affaires et est reparti à Dieppe, en Normandie, où il s’est rendu à la police. Pourquoi Dieppe ? Une ville “choisie au hasard”, loin d’Alfortville.
Selon le parquet, l’examen psychiatrique du père n’a pas mis en évidence une maladie psychiatrique en phase aigüe mais une expertise plus complète reste nécessaire.
L’homme a été déféré ce mardi 28 novembre, au tribunal judiciaire de Créteil en vue de l’ouverture d’une information judiciaire des chefs d’assassinats. Il devrait être placé en détention provisoire.
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