Ile-de-France | 01/07/2023
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Troisième nuit d’émeutes en Ile-de-France : 406 interpellations

Troisième nuit d’émeutes en Ile-de-France : 406 interpellations © Twitter Pref Police

Selon le dernier bilan établi par la préfecture de police de Paris à midi, 406 personnes ont été interpellées lors de la troisième nuit d’émeutes consécutive à la mort de Nahel, le jeune homme de 17 ans abattu par la police mardi.



À Nanterre (Hauts-de-Seine), ville où vivait le mineur de 17 ans tué mardi par un tir policier lors d’un contrôle routier, la nuit a été caractérisée par des tirs sporadiques de mortiers d’artifice ainsi que des tentatives d’érection de barricades. Neuf personnes y ont été interpellées par des policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) en possession d’un jerrican d’essence et de cocktails Molotov, a indiqué sur Twitter la préfecture de police de Paris.

Des fourgons de police étaient également déployés en nombre à Colombes, où la situation était tendue et où flottait une forte odeur de brûlé. Les pompiers éteignaient une voiture en feu, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.

Dans le département voisin des Yvelines, des départs d’incendies ont été recensés dans un Franprix de Mantes-la-Ville, la Poste de Chanteloup-les-Vignes et un local des Restos du Coeur à Vaux-sur-Seine.

Près de 200 interpellations en Seine-Saint-Denis

En Seine-Saint-Denis, des heurts ont éclaté dans de nombreuses communes de ce département populaire, avec une “activité importante” dans les secteurs d’Aulnay-sous-Bois, Sevran et Bondy, selon une source policière. Dans cette dernière ville, d’où est originaire le capitaine des Bleus Kylian Mbappé, des groupes de jeunes ont attaqué et pillé un grand magasin Conforama. De multiples magasins alimentaires et grandes surfaces ont été visés à travers le territoire.

Dans le grande ville de Saint-Denis, un feu volontaire a sévèrement endommagé le centre administratif. “Attaquer la maison du peuple, c’est attaquer la République. Cette nuit des vies humaines ont été mises en danger. Cet acte inqualifiable ne restera pas impuni”, a tweeté le maire (PS) Mathieu Hanotin.

Dans le centre-ville de Bobigny, des tirs de mortiers sporadiques ont résonné pendant près de deux heures passé minuit derrière la mairie, barricadée, a constaté un autre journaliste de l’AFP. Un nuage irritant de gaz lacrymogène imprégnait l’atmosphère. “Arrêtez vos conneries les jeunes !” a crié un automobiliste énervé devant faire demi-tour face à une route barrée par une voiture en feu.

Au total, 198 personnes ont été interpellées lors de cette troisième nuit d’émeutes en Seine-Saint-Denis, a twitté le préfet, selon un bilan provisoire établi à 14 heures.

En Seine-et-Marne, les pompiers luttaient contre l’incendie d’un centre commercial de 1 500m2 à Dammarie-les-Lys, protégés par les forces de l’ordre.

Dans le Val-d’Oise encore, la mairie de Persan et le poste de police municipale ont été brûlés et en grande partie détruits. C’est dans cette même ville qu’est mort en 2016 Adama Traoré, autre jeune homme érigé en emblème des violences policières.

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