Alors que le centre commercial Créteil Soleil et le Tribunal de Créteil ont été attaqués durant les émeutes urbaines de la semaine dernière, un jeune homme de 19 ans, qui avait appelé à les cibler via un message sur Twitter, a été interpellé. Un autre message appelait carrément à tuer un policier, désigné à tort comme celui ayant tiré sur Nahel.
C’est la Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (PHAROS) qui a signalé ce message, provenant d’un compte d’utilisateur domicilié dans le Val-de-Marne, au commissariat de Créteil.
Le réseau social relayait un appel à attaquer le centre commercial Créteil soleil et le Tribunal judiciaire de Créteil. “Ce message était suivi d’effet dans la mesure où le centre commercial était pris d’assaut le 30 juin 2023, entraînant l’évacuation du site et l’interpellation de 21 individus. De même, dans la nuit du 2 au 3 juillet 2023, une trentaine d’individus tiraient des mortiers aux abords du tribunal et incendiaient des barricades composées de poubelles, ce qui entraînait l’intervention de la BRI et de la gendarmerie mobile pour disperser les individus et ramener le calme”, indique le Parquet de Créteil dans un communiqué publié ce jeudi 6 juillet.
Diffusion de la photo d’un policier et appel à le tuer
“Un message relayait également la diffusion d’une photographie d’un fonctionnaire de police en tenue – associée à la photographie de Nahel, le désignant à tort comme le tireur et réclamant sa mort contre rétribution financière. Le policier identifié déposait plainte et déclarait que cette image était extraite d’un enregistrement vidéo alors qu’il était victime d’outrages et de menaces à Nanterre”, poursuit le Parquet.
Demande d’identification à Twitter et interpellation
Après avoir identifié le titulaire du compte, suite à une réquisition adressée au réseau social, la police a interpellé le jeune homme de 19 ans ce jeudi 6 juillet et l’a placé en garde à vue au commissariat de Créteil, des chefs de provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit et complicité de dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui. “Des faits punis jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende”, ajoute le Parquet.
“L’enquête s’attachera à déterminer le rôle précis du mis en cause et à identifier d’éventuelles complicités.”
Il est majeur, direct en taule
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