Six personnes ont été interpellées en Va-de-Marne et placées en garde à vue en début de semaine dernière dans le cadre d’un réseau d’immigration illégale via l’Autriche et la Hongrie. Cinq autres personnes, dont quatre Val-de-Marnais du même réseau, avaient déjà été arrêtées et condamnées dans ces pays.
Les mis en cause, cinq Français et un Marocain originaire de Reims, âgés de 21 à 26 ans, seront jugés le 2 juin après le renvoi vendredi par le tribunal correctionnel de Créteil de leur audience de comparution immédiate, a appris l’AFP auprès du parquet.
Ils sont accusés d’avoir participé, de mai à octobre 2022, à un réseau d’immigration illégale qui faisait passer des migrants d’origine tunisienne, algérienne, afghane et syrienne de la Hongrie vers l’Autriche à bord de véhicules utilitaires précédés d’une voiture ouvreuse. “Une fois en Autriche, les migrants clandestins pouvaient se disperser plus facilement en Europe, en utilisant notamment les transports ferroviaires”, détaille le parquet.
12 membres du réseau et 250 migrants pris en charge
Le passage de la frontière entre la Hongrie et l’Autriche ne représentait qu’une partie des activités de ce réseau, qui était structuré autour de 12 membres et a pris en charge environ 250 migrants en gérant les étapes de leur périple à travers l’Europe. Trois des individus mis en cause à Créteil tenaient des rôles d’organisateurs, deux autres étaient chauffeurs et un sixième était chargé de transférer le produit du trafic.
Une enquête démarrée en octobre 2022
L’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) avait ouvert une enquête en octobre dernier sous la direction du parquet de Créteil, en coopération avec les autorités judiciaires autrichiennes et hongroises. Les six mis en cause ont été interpellés et placés en garde à vue en début de semaine. Ils sont tous poursuivis pour aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’un étranger dans l’espace Schengen. Cinq d’entre eux sont aussi poursuivis pour association de malfaiteurs, un délit passible de dix ans de prison. Les services de police hongrois et autrichiens ont de leur côté condamné et incarcéré précédemment cinq autres ressortissants français, dont quatre originaires du Val-de-Marne, qui appartenaient à ce même réseau.
On fait la chasse aux passeurs mais toujours pas aux employeurs de clandestins ?
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